ENID Munsalvaesche [ 2011 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 53.21 Style : Metal medieval |
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Chronique : 18 octobre 2011 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Le monde de la musique est parfois un univers ingrat et certains groupes ont beau produire une musique de qualité, ceux-ci ne sont pas toujours appréciés à leur juste valeur. Dans la famille des groupes passés sous silence voici donc ENID, ou plutôt, voici le grand retour d'ENID. Après 7 ans de silence, ENID a repris sa configuration initiale de "one man band". L'instigateur du projet, Martin Wiese, a depuis 2004 pris le temps pour composer, créer son propre studio, et accoucher d'un nouvel album. Le monde médiéval, cher au musicien, est une nouvelle fois mis à l'honneur, avec pour l'occasion un disque bâti autour de la fameuse épopée "Parzival" de Wolfram Von Eschenbach. L'interprétation d'un classique du Moyen-Age a beau être revisitée et modernisée, un avertissement est à adresser aux fans du groupe, car de nombreux changements musicaux ont été apportés. Les tumultueuses années du "black metal" ne sont désormais plus qu'un lointain souvenir, le nouveau ENID démarre sur des bases plus calmes, plus lentes, plus sereines. Après une introduction théâtrale et symphonique, qui trouverait sans mal sa place sur un album d'HAGGARD, la voix chaude et claire de Martin apparait, causant un premier froncement de sourcil d'étonnement, pas forcément désagréable, mais surprenant. Piano, chant clair, orchestrations symphoniques, lenteur rythmique, tels sont les éléments auxquels l'auditeur doit s'habituer dorénavant. Visiblement beaucoup plus personnel que ses prédécesseurs, "Munsalvaesche" dégage une ambiance poétique particulière, empreinte d'une certaine mélancolie. Disparatre en terme de qualité des compositions, il faut véritablement attendre le quatrième titre – l'éponyme "Munsalvaesche", pièce maîtresse du disque de part sa construction – avant d'entrer réellement dans l'univers d'ENID. Que dire cependant de la ballade qui suit : "Condwiramurs" ? Plus digne de WITHIN TEMPTATION, cette chanson vient à elle seule démolir toute une architecture, à peine mise sur pied. Avec ses faux airs de bande originale de film, "Munsalvaesche" s'avère nettement plus convaincant sur ses dernières pistes, l'enchainement se faisant de manière bien plus naturelle. Dommage que cette conclusion, plus lourde et plus épique, ne se fasse pas sentir sur l'ensemble de l'opus. Les petites notes façon conteur troubadour qui se distinguent sur le vivifiant "The journey" sont ainsi bienvenues, car avec la thématique abordée, l'auditeur aurait été en droit d'entendre plus d'accents médievaux. Avis aux fans des premières heures d'ENID, une écoute préalable est rudement conseillée avant achat. Si le retour du groupe est une bonne nouvelle, la quète du St Graal n'est pas encore terminée. Malgré des titres bien composés, et une production de qualité, "Munsalvaesche" est un album globalement un peu décousu, dont l'entame risque d'en décourager plus d'un. Néanmoins, il parait judicieux de conserver une oreille attentive aux futurs travaux d'ENID, qui devraient être plus convaincants. |
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