GRIMIND Through The Eyes of Janus [ 2011 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 39.52 Style : Metal gothique |
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Chronique : 15 octobre 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
Le "gothique" dans le metal est à l’heure actuelle relativement souvent (j’ai même envie de dire trop fréquemment) synonyme de guimauve sirupeuse mélancolico-dépressive à chant féminin subtilement impersonnel ou de clownerie baroque indus-post-grotesque à la « mors-moi-le-nœud », maquillage pour ados attardés à l’appui, je ne vise évidemment pas là les tenors et les fondateurs du genre comme « Type O Negative », « Paradise Lost » ou encore « The Gathering ». Pourtant il serait fort mal aisé de réduire la vision du "gothique" à ces quelques aspects (que je qualifierais d’assez sombres) et de ne pas s’intéresser à un certain nombre de groupes qui valent plutôt la peine et dont l’expressivité ne passe pas par un conformisme déviant exacerbé. GRIMIND est un groupe suisse romand (donc de proches cousins) qui n’est pas né de la dernière pluie (1997 !) et qui sort seulement son premier album en auto-production après un Ep en 2003 diffusé par "Adipocere Records". Et ce groupe possède une particularité qui le met un peu à part de la scène goth récente, c’est l’importance primordiale donnée aux riffs de guitare. En effet, cet album « Through the Eyes of Janus » est jalonné de riffs de guitare très metal bien mis en avant, riffs rythmiquement complexes, enragés et même lourds qui iront jusqu’à évoquer MESHUGGAH (« Golem’s march »), certains passages ne déparerait pas dans un album d’HEADCHARGER, la rythmique en elle-même est bien présente et percutante, avec une basse qui fera quelques apparitions au premier plan, les samples de claviers atmosphériques (effets de chœurs, effets plus éléctroniques) se faisant elles plus discrètes se contentant d’offrir l’écrin dans lequel reposera l’essence de leur musique. La voix est elle mélodique et assez douce, malgré quelques passages plus sombres voire quelques cris. Après, on aura quelques passages plus "rock" qui ne me raviront pas forcément (exemple le plus flagrant avec le couplet d’ « All Around Your Fears » qui fait très « Placebo » ou encore un « Updated » au début sonnant assez « Muse »…). Mais à ces moments-là, le groupe imposera sa science du riff qui vous emporte, comme sur « Updated » ou une montée en intensité à partir d’1 : 30 sauvera largement le morceau. On mettra également en avant, l’excellent trait principal du premier morceau « Suffocating Flame » mélodique en diable, malgré son coté subtilement dissonant ou encore celui d’un « Obscene ». Ce coté punchy et puissant n’enlève en rien à cet aspect expressif de la musique qui s’exprimera dans les moments plus intimistes (« The One With No Name »), sans être vraiment sombre ou déprimante. Le groupe étonnera également avec une reprise sur-vitaminée de « Come Undone » des DURAN DURAN. Au final, voici un bon album énergique à mi-chemin du "stoner", du "gothique", du "rock", du "heavy metal", voire de la "pop", qui possède une vraie identité et une originalité certaine. Bref, un groupe à conseiller à des gens cherchant quelque chose de puissant sans être réellement violent, et expressif sans être racoleur ni cliché. |
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