GRAVEBORNE
Pure negativity [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 46.52
Style : Black Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.nykta.gr/
  Contact groupe : http://www.graveborne.com/ http://www.myspace.com/graveborne
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 15 octobre 2011 , réalisée par Valentheris
   
Véritable mine d'art noir ne semblant jamais tarie, la Finlande propose incessamment l'arrivée de nouvelles formations sur le devant de sa scène. Bien sûr la taille des joyaux varie et ils n'ont pas tous le même éclat, cependant il suffit d'une petite trouvaille hasardeuse comme ce premier opus de GRAVEBORNE pour se dire que l'on tient là un filon à exploiter. Formée aux alentours de 2008, cette nouvelle horde finlandaise proposa rapidement une première démo peu remarquée intitulée "Astride Over The Grave", mais disposant tout de même de retours assez enthousiastes de la part d'une partie de ceux ayant pu l'acquérir. C'est par le biais de "Nykta Records" que le quintet nous offre sa première sortie Full-Lenght baptisée " Pure Negativity" en 2011, album loin de ses compatriotes les plus extrêmes tels que ARCHGOAT ou IMPALED NAZARENE, mais disposant d'une certaine richesse qui donne un certain intérêt à ce jeune groupe.

Au travers d'une forme globale ayant quelque réminiscence d'un GORGOROTH de la période King/Gaahl et d'un manque d'originalité flagrant, GRAVEBORNE partait avec une belle épine dans le pied pour convaincre voire même attiser la curiosité. Cependant, il s’avérera qu'au fil du temps "Pure Negativity" est un de ces albums qui surprend et convainc au fur et à mesure des écoutes et qui, au travers d'un conformisme apparent, distille quelque chose de vraiment accrocheur qui dispose d'un charme indéniable et d'une certaine authenticité. "Metamorphoses" déclenche les hostilités de manière efficace : un riff prenant couplé à un duo basse/batterie efficace et un chant qui rappelle d'une certaine manière Gaahl (Ex-Gorgoroth) bien que Raato ait un timbre plus agressif. Ceci étant, le tout est délivré au travers d'une production un peu trop propre pour le genre et quelques éléments crasseux en plus n'auraient pas été superflus, bien qu'avec l'habitude des écoutes ce point disparaisse progressivement, les compositions se suffisant à elles-même.

Si le rapprochement avec une certaine période bancale de GORGOROTH fut émit tout à l'heure au niveau de la tessiture vocale, il faut savoir que bien que le groupe semble se démener à offrir quelque chose d'authentique et fait à leur manière, l'ombre du combo norvégien lors de sa plus sombre période n'est jamais très loin lors de certains plans instrumentaux tels que le final de "Nocturnal" ou le mid-tempo "Dark Matters" et quelques autres parcelles musicales disséminées au travers des huit titres. Cette ombre planera au-dessus du disque, certes, mais ne gâchera pas certains des meilleurs moments comme le très bon "Aokigahara", qui en dépit de son riffing initiale proche d'un Ad Majorem Sathanas Gloriam, apporte une délicieuse touche émotionnelle teintée de vice, à ce stade de l'album. Il en va de même pour une piste telle que le plus contemplatif "Sinister Moon" qui use dans le fond de la même force que le morceau précédemment cité, ces deux offrandes au malin variant les rythmes avec brio et justesse au niveau du riffing, laissant l'auditeur au sein d'un passage contemplatif, avant de le happer par surprise par un break mélodique qui saura revenir de temps à autre pour le plaisir le plus sincère de l'amateur de ce registre de "Black Metal" typiquement nordique.

GRAVEBORNE peut donc s’enorgueillir d'avoir offert un premier album des plus valables à sa scène, manquant d'identité mais disposant en compensation d'un charme certain et d'un talent indéniable. Avec le temps et de l'expérience en plus le groupe pourra certainement impressionner, pour l'instant seul le plaisir est là.







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