INQUISITOR
The quantum theory of ID [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 41.57
Style : Avant garde Black Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.forgotten-path.lt
  Contact groupe : http://www.inquisitor.lt http://www.myspace.com/inquisitorlt
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 06 octobre 2011 , réalisée par Ma2x
   
" Satan - War - Pagan, je répète les mots indices, Satan - War - Pagan, saurez-vous trouver quel est le mot de passe musical du jour ? Si oui, envoyez-le par SMS au XX36".

Oui, c'est désormais sûr, même Sabatier le sait, le "black métal" se résume souvent autour de ces trois scènes (même si on pourrait rajouter "dépression" dans les mots indices).
Sauf que, pas toujours, si, effectivement à l'écoute de neuf albums de black sur dix, on entend parler de ces trois sujets, il arrive que l'on tombe sur un groupe totalement hors-sujet (dans le bon sens du terme), qui nous livre autre chose que les sempiternelles HAIL SATAN !

INQUISITOR, groupe fondé à Vilnius, en Lituanie, est de ceux-là. Mélodique, symphonique, complexe, novateur, prenant, émouvant... Des qualificatifs divers et variés peuvent définir la musique du groupe.

Avant tout, comme dans tout bon "black d'avant-garde", on a droit à un concept.

Construit comme une pièce de théâtre, le texte est découpé en sous-parties, formant par la suite, un titre.

Ainsi, dans chaque petite sous-partie d'un titre, on retrouve un dialogue entre des personnages. La compréhension n'a d'ailleurs pas été simple, pusique le livret présente les personnages, dont toutes les répliques sont hurlées par le même membre du groupe (Lord), qui effectue tout les personnages.

Ce dernier chante alors les paroles de Zeroth A, Zeroth AA, Traveler, Propylion ou encore 'Gadget' (ce dernier étant un ordinateur, ce qui pousse le chanteur à hurler des phrases de type : <*process>rehall>, ce qui n'est pas évident, vous en conviendrez), qui forment autant de protagonistes de l'histoire.
On a donc un concept ultra futuriste, sorte de cyber-déchéance du genre humain, baigné dans un artwork steampunk.

Comme on s'en doute alors, le son délivré est futuriste, mêlant ambiances industrielles, piano à queue, rythmiques de guitares syncopées, grosse double pédale, et voix typiquement black.
Tout ça conduit finalement à une alchimie réussie, on se prend facilement au jeu et l'album passe avec plaisir.
Il faut évidemment plusieurs écoutes pour cerner les mélodies pas facile d'accès et la complexité de l'album, ce qui ajoute une profondeur à l'album.
La production est à la hauteur du reste, propre, avec un piano à queue grandement mixé qui apporte tout sa puissance aux compos, ce qui amène une grande charge dramatique à l'œuvre.

Bref, on à ici un vrai boulot et un album riche. Un album qui a d'ailleurs pris du temps à venir au monde, enregistré en 2008, mixé en 2009, sorti en 2010 et chroniqué en 2011, ce qui n'est pas étonnant vu le concept béton-armé du projet.
Une très bonne sortie, pas forcément évidente à se procurer, étant disponible uniquement sur le label lituanien "Forgotten path", mais qui fera les beaux jours des amateurs de black d'avant-garde (et qui les occupera longtemps, vu la richesse des compos et du concept).







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