BLUT AUS NORD 777 - the desanctification [ 2011 ] |
||||
CD Album Durée : 43.45 Style : Black avant-gardiste |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 01 octobre 2011 , réalisée par Margoth | ||||
Septembre, l'heure est venue de découvrir le second volet de la trilogie 777 de BLUT AUS NORD. Pour rappel, la première partie «Sect(s)» est parue il y a quelques mois et la troisième et dernière arrivera en novembre. C'est que les Français de "black avant-gardiste" nous gâte en cette année 2011 ! Mais à vrai dire, on espère toutefois qu'ils nous laissent du temps avant de ressortir un successeur à cette trilogie. En effet, la digestion s'avère plutôt délicate pour chaque volet. Et en parler dans l'exercice d'une chronique n'est pas chose aisée... Surtout si le chroniqueur change à chaque fois ! Si ma comparse, Matai, avait catégorisé «Sect(s)» de "cauchemar qui n’en finira jamais, nous sommes finalement consignés à rien d’autre que la mort, le vide…" (dixit sa chronique). Même si on en revient au même et pour partir dans le plus imagé pour ainsi mettre en lien les deux chapitres, on pourra également parler que «Sect(s)» n'était qu'une immense spirale infernale nous happant nous, et tout ce qui était sur son passage, sauvagement, violemment. Aucune façon de s'en sortir, tout ce qu'on avait à faire, c'était vomir de tous ces tournoiement incessants. Jusqu'à ne retrouver que nos entrailles sanguinolentes jonchant le sol. «The Desanctification» prend habilement suite à ce constat. Notre âme ainsi détachée de notre corps mort et pourrissant se retrouve non sans mélancolie à observer cet amas d'abats qui jadis nous appartenait. Longue contemplation nostalgique qui se transforme peu à peu en un long voyage initiatique mystique. «The Desanctification» est, après la mort, intense noirceur, l'ascension de l'âme et toute les désillusions qu'elle peut procurer. Sans même crier gare, vous vous retrouvez sous forme totalement dépourvue de substance flottant en terrain inconnu. Rien, ni personne pour vous guider dans ce voyage solitaire qui mène vers ce à quoi, vous est destiné l'éternité. Si «Sect(s)» était une base si riche et complexe, une énorme masse homogène tendant à un bourdonnement continu, violent, noir et macabre, «The Desanctification» met tout le squelette de la musique de BLUT AUS NORD à nu. Telle notre âme. Plus d'espace pour respirer, on peut enfin souffler, même si le fond n'est guère réjouissant en positivisme. BLUT AUS NORD se montre toujours aussi glacial, malgré l'aération qu'il s'est accordé dans son propos. Les parties industrielles sont encore plus mises en avant, mutant pratiquement de temps à autre dans une sorte d'"ambiant world music", nous ramenant vers des terres mystiques, religieuses. La phase vers l'acceptation de l'âme envers un Dieu. Encore faut-il qu'il accède à votre requête... «Sect(s)» était ingérable émotionnellement parlant. Ce nouveau volet est bien plus facilement apprivoisable, il faut l'admettre. Plus calme, simple musicalement, mais également difficile à digérer tant différentes interprétations peuvent être faites sur cette œuvre. Reposant certainement sur le même fond mais l'imagination de chacun vous fera certainement voguer vers des images qui seront propres à votre sensibilité. Il n'y a plus qu'à attendre l'épisode final pour juger de l'ensemble et la cohérence de la trilogie dans son ensemble. Mais force est de constater que le passage du premier au second se fait sans anicroches, bien que l'approche musicale entre les deux opus soit différente. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|