CHRONIQUES ALBUMS

En 2007, un petit groupe répondant au doux nom de TEXAS IN JULY avait ébranlé la scène "metalcore Américaine". Ces petits gars de Pennsylvanie n'avaient alors qu'entre 16 et 21 ans et ils venaient de sortir un premier disque qui avait ébloui pas mal de monde. Leur succès ? Une maturité dans leur manière de composer sans précédent; car à leur âge, ils peuvent bien se vanter d'être aussi talentueux, car certains groupes plus âgés ne leur arrivent même pas a la cheville. Prise d'ampleur oblige, les Américains durent changer de label pour faciliter leur expansion. C'est donc sur le label "Equal Vision", qui a fait de TEXAS IN JULY sa coqueluche, que le combo sort son deuxième album : "One Reality".

Avec TEXAS IN JULY, la chose qui frappe c'est le soucis du détail. Ce dernier prend une place importante dans leur musique et sur ce dernier album, plus que jamais. Le son est comme à l'accoutumée : riche, bien mixé mais surtout, très clair.
Le combo ne change pas ses habitudes et pose les ambiances avec brio à l'image de la montée en puissance de "Magnolia", qui fait office d'introduction à ce "One Reality" qui parait plus posé et mature que le précédent album. Une évolution, somme toute logique, qui appuie donc ce choix de vouloir tout contrôler avec une précision chirurgicale.
TEXAS IN JULY ne change pas sa façon d'opérer et continue d'affubler nos oreilles de leur "metalcore" nerveux et mélodique qui force est de constater, reste brillamment exécuté.
À la vue des nombreux riffs qui défilent sur cet album, il y a aucun doute sur le fait que les membres de TEXAS IN JULY doivent avoir emmagasiné tout un tas d'idées qui n'attendaient que l'arrivée de ce "One Reality" pour exploser.
Être productif, c'est bien, cependant, cette qualité peut aussi s'avérer être un défaut. Certains se délecteront des parties des guitares lead comme sur "1000 lies", "No Greater Love" alors que d'autres trouveront cela très répétitif, mais c'est que qui fait que l'on aime ou non TEXAS IN JULY. Si vous appréciez ce jeu si mélodique du combo, alors "One Reality" ne vous décevra pas. Cet album jonché de rythmique tantôt apocalyptique, tantôt "thrash", ne fait en sorte d'accuser aucun temps mort.
Si le jeu des guitares est mis en avant dans TEXAS IN JULY, il ne faut pas oublier les autres instruments qui, eux aussi, vous feront mordre la poussière. Entre la basse discrète mais nécessaire à maintenir le mur sonore des compositions et la batterie ultra carrée mais toute en puissance, la section rythmique du combo se veut sans fioriture mais avec beaucoup d'impact. De son coté, le hurleur en chef assure ses parties vocales sans en faire des tonnes et préfère s'appliquer sur la prononciation. On lui laissera le temps de développer sa voix pour assurer de belles modulation pour la suite, mais pour le moment ce "One Reality" correspond à la prise de puissance, vocalement parlant. S'il fallait râler sur quelque chose, le seul regret que l'on pourrait avoir sur cet album, c'est la durée. Seulement trente trois minutes de déflagration sonore pour onze titre. On repassera donc pour un album plus long la prochaine fois.

Pour ce second album, Texas In July ne déçoit pas loin de là. Il ira même valider les espoirs que l'on avait misé sur eux. Sans chercher à se risquer sur des chemins dangereux, les Américains continuent de distiller leur metalcore comme bon leur semble. Un bon avenir leur tend déjà les bras.