CHRONIQUES ALBUMS

BASANOS est là, BASANOS ne chôme pas. Alors que le premier album du quartet autrichien est sorti en Mai 2010, les voici de retour en Septembre 2011 avec le deuxième rejeton "thrash", le très groovy ‘Cracking the Sledge’. Cela leur a laissé peu de temps pour peaufiner ce deuxième opus et du coup, une certaine appréhension guette au lancement de la galette …

Ce qui frappe d’entrée, c’est le son qui a évolué. Les guitares, tranchantes, ont un son très organique et rugueux à la limite du "Stoner". La batterie, bien que légèrement sous-mixée et pas assez présente, envoie des rythmes assez lourds, associée à une basse elle aussi rugueuse. Du coup, c’est toute une ambiance qui se crée sur "Cracking the Sledge". Lourde et puissante.
Les riffs sont pas mal pensés et carrément groovy mais renvoient [trop] directement aux groupes "Thrash" et "Metalcore" Américains que l’on entend pas mal. Pour l’originalité, on repassera. Car BASANOS n’est qu'un fils spirituel d’un PANTERA, d’un LAMB OF GOD ou d’un CHILDREN OF BODOM. La réussite en moins. Car il faut bien le dire, peu de chansons retiendront notre attention : ‘Now’, au riff catchy et thrash avec un refrain vraiment sympathique (digne d’un CHILDREN OF BODOM) ou encore ‘Break the Oath’ dans une veine plus "Metalcore". Autre faiblesse du groupe: le chant. Bien que certains effets viennent ponctuer les performances de Jochen Hagl (‘Warfare’), Une linéarité trop prononcée gâche l’ensemble, pourtant en évolution depuis le premier album.

Cette évolution, dans le bon sens, s’entend dans la production plus léchée et plus organique dans le son (un peu à la manière du dernier AMON AMARTH). Difficile de prendre le Skeud en défaut sur ce point. Les compositions sont plaisantes et bien construites bien que l’on note une absence totale de soli de gratte. Dommage, car les joueurs de la 6 cordes ont l’air plutôt bons.

Peut-être est-ce le peu de temps alloué à l’album qui a eu raison de cette note, ou un manque affirmé de personnalité (le groupe navigue trop entre deux eaux), mais l’ensemble est pourtant loin d’être mauvais et révèle et réel potentiel chez ces Autrichiens. Et ce, malgré un manque de punch, un mauvais mixage des instruments et une linéarité du chant. Plus travaillé, l’album aurait pu être très bon.