CHRONIQUES ALBUMS

En entrant dans l’écurie Nuclear Blast, XIV DARK CENTURIES (que j’abrégerais 14DC) s’assure un minimum de pub autour de la sortie de son prochain et troisième album, le dénommé ‘Gizit Dar Faida’. C’est de l’Allemand, comme tout l’album d’ailleurs. Pour ce qui est de la musique, 14DC donne plus ou moins dans le « Viking Metal », arrosé de « Folk » et de « Pagan ». Si vous n’êtes pas étranger à HEIDEVOLK, si CATAMENIA ne vous est pas inconnu ou encore si ENSIFERUM est un nom qui vous rappelle quelque chose, alors vous ne serez pas en terrain inconnu.

Et si vous lisez ces lignes, ces que les groupes cités précédemment font partie de votre iPod et que ‘Gizit Dar Faida’ vous intéresse. Donc inutile d’allez plus loin, vous aimerez. En revanche, pour les autres, pas sûre que cet album vous donne envie de vous y mettre. Ces teutons là n’apportent pas grandes nouveautés au style « Viking/Pagan ». Tout y est, des vocaux claires et chantés aux passages plus « Folk » (à la guitare sèche tel l’instrumental « Eichenhain »), des voix Death/Black au folklore de la mythologie nordique (jusqu’aux Runes sur la pochette), tout a été écumé depuis longtemps, on tomberait presque dans le cliché. Le pire c’est que le groupe peine vraiment à se différencier des autres. ‘Hinauf Zum Gold’nen Tor’ rappelle énormément CATAMENIA par ses riffs à tendance « speed mélodique » et l’alternance des vocaux fait écho à flopée d’autres groupes dont le précédemment cité, HEIDEVOLK. Bref, le principal problème de 14DC est de manquer d’ambition et d’originalité. Pour la défense du groupe, Il faut avouer que ces défauts sont plus liés au style musical qu’au groupe en lui-même. Mais ce secteur commence à saturer …

Reste qu’en outrepassant ces défauts il nous reste un album sympathique mais sans grande envergure. L’intro (instrumentale) plutôt jolie, aux claviers, sonne assez médiéval et permet de rentrer en douceur dans cet album. Par la suite le groupe déroule (ni plus ni moins) une musique accrocheuse (ou aguicheuse) : chaque piste possède sa propre mélodie et son propre riff. Le groupe suscite même l’intérêt de l’auditeur grâce à quelques intermèdes instrumentaux fort jolis et agréables (‘Auskland’, rappelant le ‘Orion’ de METALLICA par ses polyphonies à plusieurs guitares) qui permettent de s’éloigner du champ de bataille auditif de ‘Gizit Dar Faida’.

En gros, si vous n’êtes pas avide de nouveauté(s), n’hésitez pas. Mais le manque d’originalité et la production trop propre et trop lisse rebuteront les chercheurs de sensations musicales, de brutalités Vikings ou d’avant-gardisme progressif comme peuvent l’apporter AMON AMARTH ou ENSLAVED. Si ces deux groupes réveillent un certain plaisir en vous, inutile de vous épancher sur XIV DARK CENTURIES.