NIOBETH
Silvery moonbeams [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 60.15
Style : Symphonique
  Infos :
  Contact label : http://http://www.moluscodiscos.com/
  Contact groupe : http://www.niobeth.com/ http://www.myspace.com/niobeth
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 septembre 2011 , réalisée par Dyonisos
   
Avec des groupes comme NIGHTWISH, EPICA, WITHIN TEMPTATION dans la scène du « métal Symphonique », il devient une tâche extrêmement ardue pour les aspirants de pouvoir se sortir de la masse, car le « métal symphonique » reste un des genres de métal les plus accessibles. Ainsi, par relation de cause à effet, on ne s’étonnera donc pas de voir une croissance de jeune groupe officiant dans ce genre. NIOBETH fait notamment partie de ceux-ci, nous proposant leur second album, « Silvery Moonbeams ». Leur premier album étant échec, enfin, disons qu’il n’a pas eu les résultats espérés, car NIOBETH reste encore un nom inconnu pour beaucoup.

Maintenant, pour parler musique, il est évident que rien n’est innové sur le plan formel du « métal symphonique », néanmoins, la comparaison avec les groupes cités plus haut reste ambiguë. Pour prendre EPICA par exemple, on ne retrouve pas d’appui au chant masculin crié. Le chant repose uniquement sur la chanteuse principale, qui ne se débrouille pas mal, mais nous y reviendrons. Tandis que, si l'on tente la comparaison avec WITHIN TEMPTATION, on ne retrouve pas dans NIOBETH ce côté délicat, de fragilité, présent sur « Mother Earth » (ou encore le côté pop présent aujourd’hui). Néanmoins, on remarque tout de même, au fil de l’écoute de cet opus, que le groupe ne s’est pas privé pour s’inspirer de ses géants. Par exemple, «Mother Earth» sera transformé en «Sons Of The Earth».

Nous retrouvons également dans cet opus de nombreuses orchestrations. On compte notamment dans les musiciens invités une harpiste, une violoniste, une violoncelliste ainsi qu’un flûtiste. On y retrouve également un chœur de cinq personnes. Bon, c’est dans ce domaine que se démarque NIOBETH, certes, le claviériste d’Epica est très talentueux, mais jamais il ne pourra donner autant de substance à la musique que tous ces musiciens réunis. C’est également l’usage des « vrais » instruments et non de synthétiseur qui donne cette touche épique, voire folklorique.

Ceci étant dit, on remarque très rapidement que l’élément vocal est très important pour NIOBETH. L’album se retrouve rempli à environ 75 % des vocaux de Itea Benedicto Colàs. Elle possède un timbre opératique très marqué officiant dans un registre soprano. Par moment, cela en devient énervant, non par manque de talent, mais simplement parce qu’il arrive un temps où la limite est atteinte. Une fois dans l’album, il est possible d’entendre un duo vocal masculin/féminin (« I Need You To Need Me »). Bien que ce titre ne soit pas exceptionnel, le fait d’entendre une nouveauté vocale est fortement apprécié. Les moments instrumentaux, pourtant si mélodieux et épiques, ne se retrouvent que très rarement mis en valeur. Le clavier est sans doute l’instrument donnant le plus cette caractéristique. Incarnant du piano, de l’orgue ou encore des « strings », jamais il ne perdra sa crédibilité.

Mais, malgré le manque cruel de passages instrumentaux, ceci n’empêche en rien de trouver dans cet opus des titres prometteurs, par exemple « Dying Angel », puissant par l’utilisation d’orgue et de chœur. Ou encore « Banshee Princess » par les quelques notes de piano, discrètes, mais tout autant efficaces. Et comment passer à côté de « Withred Lullabies » avec ses passages de guitares si mélodiques. Mais si certains morceaux sont si bien construits, on remarque quelques lacunes d’inspirations avec des titres comme « Stolen Innocence » ressemblant comme deux gouttes « Do » à « Chapter V » d’ESTATIC FEAR, par l’usage de la flûte ainsi que des violons. On y retrouve cette même ressemblance avec « Solitude ». Ces titres instrumentaux ne sont pas mauvais en soi, mais simplement que rien ne leur permet de posséder la signature « Niobeth ». Néanmoins, la présence de ses interludes et de ses ballades permet d’aérer et de varier cet opus.

Pour conclure, NIOBETH nous offre ici un album décent, sans aucun doute meilleur que certains des navets que nous ont accidentellement pondu WITHIN TEMPTATION ou NIGHTWISH. Cependant, NIOBETH n’ayant pas la chance de se nommer comme ceux-ci, la moindre erreur leur est malheureusement fatale. Le manque d’originalité dans les pièces instrumentales, ainsi que l’hypercentralisation de la chanteuse au sein du groupe rend la musique redondante. C’est dommage, car on y retrouve d’intéressantes mélodies exécutées à la voix, elles sont simplement perdues parmi les autres. Sans oublier que la musique instrumentale possède ce côté épique unique. Un album qui ravira les amateurs du genre, mais qui ne sera jamais retenu comme étant l’un des albums de l’année.







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