ARCKANUM Helvítismyrkr [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 48.53 Style : Black/Pagan |
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ORIGINALITE |
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Chronique : 22 septembre 2011 , réalisée par Dyonisos | ||||
Il n’aura fallu qu’un an au célèbre troll suédois avant de revenir avec un tout nouvel album, « Helvítismyrkr », du label « Season Of Mist ». Groupes existant depuis 1993, il a arrêté ses activités en 1998 avec « Kampen ». Néanmoins, il a décidé de reprendre ses activités en 2008 avec « Anticosmos », dont les avis sont partagés. En 2009, il sort son chef-d’œuvre, «ÞÞÞÞÞÞÞÞÞÞÞ». Suivi d’un « Svigae Lae » correct, mais vite oublié. Tout d’abord, on remarque une différence avec la pochette par rapport à l’opus précédent. Elle est franchement magnifique, sombre et mystérieuse, elle laisse présager un « Black atmosphérique » avec beaucoup de claviers. Étonnamment, ce n‘est pas le genre de « Black » que pratique Shamaatae. Enfin, il est évident qu’on ressent une touche « atmosphérique » dans cet opus, mais pour ceux qui seraient nouveaux avec ARCKANUM, Shamaatae officie dans le « Black Pagan ». Le penchant pour la musique malsaine, angoissante et occulte se fait donc ressentir tout au long de cet album. Fidèle à son habitude, cet opus traitera de mythologie nordique. Dans ce cas, c’est Hel, déesse des morts, fille de Loki et d’Angrboda, qui sera le thème principal de ses paroles. Enfin bref, la lumière étant faite, il est maintenant possible de passer au vif du sujet, la musique. Niveau qualité du son, cela reste semblable aux opus précédents. Le son brouillon permet aux guitares d’ajouter aux ambiances lourdes et sombres que « Helvítismyrkr » nous réserve. Mais en ce qui concerne le timbre des guitares, il ne suffit que d’écouter les premières secondes de « Helvitt » pour cerner la qualité du son. Jusque-là, rien de nouveau. La batterie reste également parfaitement audible, puissante dans les « blasts », tout comme dans les « breaks ». Le défaut concernant les caisses durant les « blasts » ont été ajusté. Tout comme celui de la linéarité au sein de l’album. Certes, notre troll n’est pas reconnu pour sa variété, néanmoins, cela avait été le problème principal de son dernier opus. Pour remédier à tout cela dans cet opus, on peut entendre un chant clair lointain dans la finale de « Myrkrin Vinna Hefnt ». On ne tombe évidemment pas dans les clichés commerciaux, loin de là. Car il n’est présent que dans ce seul et unique titre. Bref, il se retrouve ici pour varier l’écoute, et c’est parfaitement réussi. De plus, il est également possible d’entendre un violon dans la finale de « Svartr ok Þursligr ». Occupant plus ou moins le même rôle que celui du chant, son objectif est parfaitement atteint. Le chant clair ainsi que le violon permettent aussi de mettre un accent supplémentaire sur le caractère « épique/pagan » du style de Shamaatae. Les riffs, quant à eux, se retrouvent toujours aussi entraînants. Celui de « Nifldreki » se démarque notamment des autres par son caractère chantant ainsi que sa simplicité. Et oui, il n’est pas d’une grande virtuosité, mais il est si puissant accompagné par cette batterie, que cela n’a plus d’importance. On peut également nommer « In Svarta », se démarquant par son originalité rythmique avec l’utilisation de syncope. Cette pièce instrumentale est parfaitement réussie. Le tempo « Doom » utilisé permet de développer considérablement les ambiances suffocantes. On peut notamment citer l’effort de quelques solos présents dans « Helvitt » et « Ór Djúpum », rajoutant encore une fois à la diversification lors de l’écoute de cet opus. Néanmoins, il est tout de même possible de ressentir une augmentation considérable des « breaks ». Cela enlève légèrement le charme à quelques compositions («Þrúðgelmis Hlaut ») nous offrant de bons riffs, « blast» mais trop vite coupés par ses « breaks ». Enfin, il est évident que sans ceux-ci, la redondance au sein d’un même titre deviendrait presque insupportable. Petit bémol également sur la longueur de la pièce finale, « Outro ». Uniquement à caractère « ambiant », elle ne possède aucune instrumentation, seulement les bruits de la forêt. Au début, c’est très agréable, mais passé quatre minutes, cela le devient un peu moins… Pour conclure, on remarque que Shamaadae n’est pas prêt d’arrêter lorsque l’on entend des riffs d’une puissance inouïe comme ceux de « Nifldreki ». Mais malheureusement, la force de l’âge commence à se faire légèrement ressentir si l’on entend des titres comme « In Svarta » avec son relent « Doom », ou la baisse des « blasts ». Bref, cet opus nous laisse entrevoir une nouvelle facette de ARCKANUM, plus triste, plus sombre et plus lente, mais l’essence reste la même, au final. De plus, on remarque un effort réel en ce qui concerne la variété de ce que nous réserve l’opus, le point faible de Shataamae, l’utilisation du chant clair, du violon, des solos ainsi que des changements de tempo a amplement permis de rajuster cette faiblesse. |
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