FALLINGICE
Meatsuit [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 46.56
Style : Alternative Rock/Grunge
  Infos :
  Contact label : http://www.myspace.com/ukdivision
  Contact groupe : http://www.fallingice.net http://www.myspace.com/fallingice
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 septembre 2011 , réalisée par Bodomania
   
L'Italie nous envoie aujourd'hui un groupe de "Rock" pas si inconnu que ça pour certains. En se penchant sur l'historique de FALLINGICE, nous découvrons alors que le trio a:
1. gagné le concours "Coop For Music" en 2001 avec sa chanson "Another day" (distribuée dans quelques grands magazines italiens).
2. joué au rassemblement annuel des labels indépendants à Faenza (M.E.I.) et mené divers tournées dans leur pays.
3. une bonne place dans les charts internet européens, mais pas seulement.
4. délivré une première œuvre en 2006 sous le nom de "Lymph Ep", aidé par "Red House Recordings".
5. sorti son second album avec "Ukdivision Records".
Nous en sommes là. Le très imagé "Meatsuit", coproduit par Alessandro Paolucci (RAW POWER), mixé par David Lenci (UZEDA, CHARLOTTE HATHERLEY, ONE MAN DIMENSIONNELLE...) et enfin masterisé par Tom Baker (NIИ, MARILYN MANSON, DEFTONES, ALTER BRIDGE ...), nous dévoile aujourd'hui le pourquoi du comment de cette notoriété grandissante. Alors, effectivement, malgré un tel palmarès, pas sûr que le nom de FALLINGICE vous interpelle, d'autant plus si vous n'avez jamais mis les pieds du côté de la botte, dans ce cas le groupe apparaîtra certainement comme des inconnus notoires. Raison de plus pour découvrir ce qui se cache derrière tant de publicité et une introduction de chronique aussi longue. En avant la musique...

Onze titres ont été prévus pour séduire l'auditeur, dans un registre "rock alternatif". À leurs écoutes, certains noms appartenant à la scène "grunge" 90's, en particulier celle de Seattle, vous viendront en tête. Aucun étonnement donc, en apprenant que les influences du combo se trouvent du côté de: NIRVANA, SILVERCHAIR, MUDHONEY, TOOL, HELMET, SOUNDGARDEN, ALICE IN CHAINS, QUEENS OF THE STONE AGE, SMASHING PUMPKINS, NIИ.
Voilà, tout est dit. Enfin, presque. Présentons tout de même les titres... On ne va pas s'arrêter là, non?

Que les choses soient claires, à la première écoute, la déception s'est fait sentir, mais un album ne pouvant être vraiment décortiqué en une seule lecture, la suite aura eu le mérite de revoir totalement ma première opinion à son sujet. Comme quoi... La faute à un démarrage d'album présentant la forme la plus mielleuse et easy-listening de ce qu'ils sont capable de nous donner. Si je suis aussi dure c'est que les trois musiciens présentent pourtant un potentiel évident. Heureusement, pour tous, de nombreux échantillons nous seront livrés après les premiers titres, et même dans le moins bon, il y a toujours du bon. Commençons par la douceur... mais aussi la guimauve et l'ennui. Très facile d'accès, taillé pour la bande fm, pas sûr qu'"Unclear" passe le temps en revanche. Cela dit, malgré un côté trop sucré, un chant clair assez énervant sur les trainées (avec un accent limite, parfois), quelques changements et un durcissement de ton (sous-exploités) arrivent, mais un peu tard. Fonctionnent-ils comme le diesel? En tout cas, comme une once d'allure progressive qui dynamiserait la fin des pistes.
Voix et ambiances poussées avec un côté "groovy/funky" mêlé à des éléments "progressifs/alternatifs", à nouveau. Une touche d'ALICE IN CHAINS (en moins sombre). Les arrangements sont assez sympathiques, mais on ne retiendra pas grand chose de ce mid tempo léger (manquant d'énergie) nommé "Another Day". Avec "Inner Confusion", les mélodies concoctées par le chanteur/guitariste Vice amènent beaucoup plus d'émotion, en particulier au moment du refrain et des breaks où le pic émotionnel atteint des sommets. Le chant se fait plus criard, un grain éraillé qui donne plus de force au morceau, de même que les à-coups sauvages de Fab, ou la ligne de basse lourde et nerveuse de Bem. On repart dans la soupe... pardon, dans "Soap Bubble", avec un tempo loin d'être très engagé, mais un refrain encore une fois plus accrocheur lorgnant vers les FOO FIGHTERS. Une influence tout de même "grunge" portée par un chant, ici, plus poussé et déchirant. Un joli solo nous sortira d'un couplet "téléphoné".

Ah, enfin! Nous y voilà. "Breathing Machine" est là pour nous redonner un nouveau souffle au goût d'"alternatif", voire de "stoner". La lourdeur est au rendez-vous, plus étoffé que la première partie d'album manquant de force, les guitares rugissent, le chant s'assombrit, la basse se graisse. Pas étonnant qu'il ait été choisi comme "single" de l'album. Une excellente surprise arrivé à ce stade, mais elle ne sera pas la seule. "Hands in Chains" nous octroie une accélération rythmique se rapprochant du genre "punk", avant de côtoyer à nouveau un son "pop/rock", voire de "garage" adouci.
Un peu trop propre parfois. Malgré quelques braillements et de beaux passages avant la fin, aussi survitaminé que le début du titre, l'ambiance est bizarrement un peu molle sur "Desired". Mais un joli moment nous attend quand même, au-delà du refrain guimauve. Des arpèges acoustiques, dont les ronronnements auront un air de "Civil War", sans les sifflements (GUNS'N'ROSES). Ça sent les années 90 et les influences premières reviendront vite à la charge avec un chant clair lancinant, avant d'être renforcé sur le refrain cette fois plus agressif et énergique. L'atmosphère est maussade ici, comme une flopée de poussière envoyée par ALICE IN CHAINS, ou un trou noir formé par SOUNDGARDEN. Gentiment menaçant "Teenage Boy" s'avance à son tour, guidé ici par une complexité plus présente, avec quelques rythmiques redoutables, des contretemps marqués et un chant plus violent. Choses que ne contient pas le morceau de transition qui l'accompagne. Très indispensable, "Memories" se chargera de calmer les ardeurs en nous servant un plat assez tiède. Quelques éraillements pour marquer la montée en puissance, un petit solo pour le côté émotionnel, on regrettera également cette structure si peu variée qui construit l'album. Fonctionnant à vrai dire de la même manière, et là encore, le tempo manque d'aplomb ou de vitesse. M'enfin, si variation il y a, elle concernera les transitions, car, avec "Too Bored to Die", un retour aux sources s'impose. Une entrée imposée et imposante avec ce bourdonnement entêtant, signé (toutes) les cordes du trio, qui ne quittera pas l'auditeur durant ses 5 minutes de vie. Rien de transcendant, mais très efficace, une atmosphère moite et sale qui devrait faire des ravages sur scène. On termine ce chapitre comme il a commencé, avec une ballade, "My Cold Heart" (en même temps, avec un tel nom on savait à quoi s'en tenir). Sans être insipide, ni grandiose. Sans donner dans l'originalité, voilà une jolie balade, tout simplement. Un final qui n'apporte pas grand chose de plus, excepté un solo, qui, encore une fois, nous fait voyager un peu, nous évadant de cet ordre bien établi, amenant un peu de feeling (quoiqu'un peu sage) à une émotion souvent un peu trop lisse et nonchalante.

Difficile d'avoir un avis tranché avec "Meatsuit". Le nombre et les conditions d'écoute changeront forcément le ressenti, mais au-delà de ça, ce que nous propose aujourd'hui FALLINGICE avec ce véritable premier album, a de quoi partager. Seulement, au final, même s'il est marqué par les influences du groupe, si quelques titres sont bien dispensables et si un aspect monotone, easy-listening ou un manque de dynamisme se font parfois sentir, cet album ne manque pas d'idées, ni de savoureux moments musicaux. Alors, si vous aimez le courant "grunge" et "rock alternatif" des années 90, venez découvrir la chute de glace italienne.







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