CHILLIHOUNDS Shake your skull [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 36.54 Style : Stoner/rock |
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Chronique : 20 septembre 2011 , réalisée par Margoth | ||||
Göteborg n'est pas que le berceau du « death mélodique suédois » que l'on chérit tant. Ce serait lourdement se tromper si l'on ne devait compter que sur IN FLAMES, SOILWORK et compagnie. Non, Göteborg, ça peut être aussi « rock'n'roll ». Le désert du Far West où le cow-boy usite de son harmonica un soir, seul dans la nuit, pour se motiver de continuer son périple. Le « blues », tout ce qu'il y a de plus festif, à la limite du « rock ». Oh mais tiens, il y a aussi des guitares ? Eh bah, c'est définitivement « rock », alors ! Bon, on vous l'admet, l'harmonica n'est pas présent sur tout ce disque, le bien nommé «Shake Your Skull» des Nordiques de CHILLIHOUNDS. Un des nombreux groupes qui ne doivent pas être si méconnus dans leurs frontières, mais est totalement anecdotique dans les nôtres. Et pour cause, ceci est déjà leur troisième méfait. Il n'empêche que c'est bien dommage car le quatuor tient dans ses griffes une recette diablement efficace. Tout est là pour remuer son crâne, tout rentre instantanément en tête. Une pénétration si désinvolte qu'on se demande justement si tous ces riffs efficaces n'existent pas déjà, des morceaux qu'on croit connaître mais on ne sait pas trop (et impossible de remettre le doigt dessus, en plus). Voici qui peut paraître être un défaut, nous, nous préférerons dire qu'il s'agit d'une force. D'autant plus, qu'écoute après écoute, l'impact ne faiblit pas. Tout de suite, on a envie d'enfiler son chapeau de cuir sur la tête et de partir choper avec son lasso (trois lacets noués les uns avec les autres) la vache fainéante qui broute dans le champ de la ferme voisine. Et elle, qui nous regarde de son air crétin en mâchonnant sa verdure, avant de reprendre son exercice comme si de rien n'était. Bref, l'humiliation totale. Et quoi de mieux pour oublier ce genre de mésaventures ? Un petit rock très «dancefloor» comme on pouvait en voir tant dans les années 80 (sentiment renforcé avec un timbre de voix très ressemblant au défunt vocaliste d'INXS) pourrait bien faire l'affaire, vous croyez ? Avec un riff emprunté aux WHITE STRIPES, «Heartbearer» marque certainement le moment le plus décalé du disque, un des meilleurs. Et cet harmonica dans «Mark Of Cain» ! Non, force est de constater que le « stoner/rock bluesy » des Suédois fait mouche et ce, malgré la forte recrudescence de prétendants dans le style ces dernières années. Nouvelle mode le « stoner »? Qu'importe, tout ce qui compte, c'est que CHILLIHOUNDS le fait bien, malgré d'éventuels emprunts à droite à gauche, en ce qui concerne les instrumentaux. En tout cas, ce flagrant manque d'imagination ou cette volonté de rendre hommage à la volée a au moins l'avantage d'être efficace. Pas besoin de faire de dessin plus longtemps. Il vaudrait mieux que vous jetiez votre nez dedans pour vous faire une idée. CHILLIHOUNDS nous livre là un très bon album qui tient la route et qui nous fait bien remuer nos crânes. Le genre qui n'ira rien révolutionner mais qui passe comme une lettre à la poste. Simple et efficace, ni plus ni moins. |
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