DEVIL Time to repent [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 35.15 Style : Heavy/doom |
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Chronique : 20 septembre 2011 , réalisée par Margoth | ||||
Allez comprendre pourquoi... On est en 2011 et bon nombre de jeunes groupes se sentent obligés de reprendre des vieilles recettes datant de trente ou quarante ans. Enfin, reprendre de vieilles recettes, on parlerait plutôt de mimétisme pour beaucoup. Parfois creux et sans intérêt, mais parfois particulièrement réussi car disposant d'une identité forte derrière ce dépoussiérage (GRAVEYARD signé par « Nuclear Blast » notamment, nous l'a admirablement prouvé il y a quelques temps). Comme quoi, c'est fou le nombre de personnes tombant dans la bonne vieille expression du «c'était mieux avant». Peut-être est-ce autre chose (et j'aimerais bien qu'on m'explique), mais il doit sûrement y avoir un peu de ça. Tout ça pour dire que c'est exactement ça qu'on retrouve avec ce «Time To Repent» des Norvégiens fraîchement formés, DEVIL (2009, pour être exacte). En même temps, quand on voit la jaquette, par ailleurs très réussie, on ne peut se tromper sur la marchandise. De la bonne vieille NOWBH des familles. Enfin, comprenez plutôt ses racines, pas IRON MAIDEN, SAXON, JUDAS PRIEST, SAMSON et compagnie, hein. La période qui a vu se hisser BLACK SABBATH, PENTAGRAM ou WITCHFINDER GENERAL. Celle du « heavy » fortement teinté de « doom » et d'un brin de « psychédélisme » en somme. Et pour ça, on ne pourra pas reprocher à DEVIL de bien avoir appris leur leçon. Car ici tout y est. Le son brouillon noyé dans la réverb', le chant pas toujours juste (comprenant un peu du Ozzy de l'époque par moments), les approximations sur l'interprétation. Toutes ces petites choses négatives mais pas tant que ça. Ces petites choses présentes à l'époque et sur lesquelles on n'accordait que très peu d'importance. Après tout, tout ceci donnait une dimension humaine à la musique, une spontanéité appréciable et un charme tout particulier. À dire ça comme ça, on aurait l'impression de pouvoir faire une ode aux Scandinaves... Et étrangement, pas du tout. Pas que toutes les disparités de l'époque ne soient plus valables aujourd'hui, des groupes actuels de « stoner », par exemple, utilisent à merveille ces petits atouts charme. Mais pour DEVIL, difficile à dire. C'est tellement présent qu'on a l'impression que ça en est calculé. Nullement l'impression qu'il s'agit d'une véritable spontanéité, l'enregistrement au tac-o-tac immédiatement après la composition d'un titre (inachevé). Faire de l'ancien parce que ça fait classe. Non, avec ça, on ne peut pas dire que cela donne énormément de crédit aux Norvégiens. Cela fait redescendre «Time To Repent» au niveau tout juste moyen. Car musicalement derrière, sans être foncièrement désagréable à écouter, le manque d'hymnes comme on pouvait en entendre chez leurs ancêtres («Paranoid», «War Pigs», ils n’ont pas marqué leur époque?) se ressent cruellement. Quitte à avoir sous le nez des vieilles formules, autant prendre les originales. Définitivement, DEVIL plaira peut-être aux nostalgiques sectaires de l'époque, mais pour ceux qui recherchant ce petit côté vintage avec un peu plus d'identité resteront vite sur leur faim. On sent que les influences de DEVIL ne sont peut-être pas très bien digérées. C'est-à-dire, on prend les mêmes et on recommence, l'âme en moins. Peut-être sommes-nous méchants avec eux, car leur sincérité est sans doute réelle, mais maladroitement montrée. Faire mieux, la prochaine fois. |
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