LOCH VOSTOK Dystopium [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 51.46 Style : Metal Progressif |
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Chronique : 19 septembre 2011 , réalisée par Chart | ||||
En 2001, le batteur Teddy MÖLLER décide de monter un nouveau projet sur les cendres de MAYADOME. Pour se faire, il décide de passer de la batterie au poste de chanteur/guitariste et recrute alors des musiciens afin compléter le line up du groupe. Un premier album auto-produit voit le jour en 2002, « Dark Logic ». L’album sortira néanmoins de façon officielle en 2004 chez MAGNETISM RECORDS. Au fil des albums, LOCH VOSTOK voit évoluer de façon significative son line up en même temps que le groupe connait un succès croissant, décrochant la première partie de KING DIAMOND lors de sa tournée scandinave en 2006. « Dystopium » fait suite à « Reveal No Secret », paru en 2009. Difficile de ranger LOCH VOSTOK dans un style de metal tant les influences sont multiples. On reconnait la puissance du « metal extrême » alliée à des mélodies plus « heavy ». Le chant lui-même est aussi bien « death » que clair et mélodieux. On pourrait même ajouter une touche « avant-gardiste » sur certains passages à la limite de nous rappeler CYNIC. La production de cet album est elle aussi particulièrement intéressante. L’ensemble sonne clair et puissant et serait bien mal avisé celui qui ne reconnaitrait pas là un travail tout à fait digne. LOCH VOSTOK vous propose un album de 11 morceaux où la liberté de s’exprimer semble être un mot d’ordre. Certains morceaux comme « A Mission Undivine » ou « Repeat Offender » gardent néanmoins une intention assez directe. On trouve une structure simple faite de couplets refrains dotés d’une bonne énergie. Le chant est un mélange subtil entre voix écorchées et chorus beaucoup plus doux. Nul doute que pour rentrer de manière directe dans cet album, LOCH VOSTOK a choisi des morceaux plus simples et plus efficaces. À noter des solos assez techniques sur « Repeat Offender » qui marqueront sans doute les fans de sweeping. Le groupe commence à proposer quelque chose de plus personnelle avec « World Trade Dissenter ». Là encore on apprécie des parties de chant clair vraiment bien vues. Teddy MÖLLER excelle réellement dans ses deux types de chant pour notre plus grand plaisir. Même si l’on est quelque peu dérouté dans un premier temps, on est ensuite assez vite séduit par ce timbre assez rare que l’on retrouve dans toute sa profondeur sur « Sacred Structure ». Ce titre choisi pour représenter l’album avant sa sortie met bien avant les aspects les plus éloignés du groupe. On trouve autant de parties en son clair que de blast beats ce qui prouve à quel point LOCH VOSTOK utilise au mieux ses qualités. On remarque un bon batteur apportant une réelle puissance, se faisant un malin plaisir de cogner très fort sur ses fûts, contribuant à apporter une formidable énergie à ce morceau. On pourrait aussi penser à des formations telles qu’IN FLAMES avec le début de « In The Wake of Humanity » mais plutôt que de garder une thématique de riffs tout au long du morceau, le combo préfère varier les ambiances passant de parties particulièrement rapides à des chorus acoustiques lents et mélodieux. C’est assez surprenant cette facilité avec laquelle LOCH VOSTOK fait ça, avec naturel. On retrouve une certaine touche avant-gardiste sur « Viral Strain » qui a sans doute provoqué cette comparaison avec CYNIC. C’est très certainement du à cet effet sur la voix. LOCH VOSTOK va moins loin que ses prédécesseurs mais tente tout de même quelque chose que l’on n’a pas forcément l’habitude d’entendre dans le métal. LOCH VOSTOK apporte un peu de nouveauté dans le monde du metal tout en utilisant pas mal d’ingrédients familiers. La différence se situe le plus souvent au niveau de l’intention et de l’énergie du groupe. LOCH VOSTOK réussit le pari de faire quelque chose d’original avec des formules qui ont fait déjà leurs preuves. Ce « Dystopium » se révèle être fort intéressant et promet un avenir plutôt radieux à cette formation suédoise. |
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