CHRONIQUES ALBUMS

SINNER, c'est quoi que l'on en dise le synonyme du mot respect. Le groupe débute sa longue carrière en 1980, ce qui veut donc dire qu'ils étaient en plein dans le début du "heavy metal teuton". Et voilà que Mat et sa (nouvelle) troupe arrive pour leur 16eme album studio, "One Bullet Left". Trois années après leur mitigé "Crash & Burn", le chanteur a fait appel au batteur André Hilgers (RAGE, SILENT FORCE...), au guitariste Alex Beyrodt (PRIMAL FEAR comme Mat, entre autres) qui refait son apparition pour cet opus, au guitariste Alex Scholpp (qui joue également avec Tarja) et au fidèle Christof Leim à la guitare...Trois guitaristes, qui dit mieux?

Alors oui, qui ne connait pas encore Mat Sinner dans le milieu metal? Ce chanteur/bassiste/producteur/etc est derrière bien des groupes et projets : SINNER, PRIMAL FEAR, VOODOO CIRCLE, SCHEEPERS, KISKE/SOMMERVILE, et j'en passe. Il a d'ailleurs produit son nouvel album, car on n'est jamais mieux servi que par soit même, surtout quand on peut se le permettre. Alors toujours sur "AFM rec.", ce nouvel album s'inscrit à vrai dire dans une suite logique, je tue le suspense dans l'œuf. Le groupe aimerait que certains medias parlent d'un superbe come-back dans les années 80's, oui. D'accord. Mais à vrai dire, le groupe n'a jamais fait que cela. Cet album est, il est vrai, une formidable ode au "heavy metal" d'antan, avec parfois des accents à la PRETTY MAIDS ("10 2 Death"), avec un tempo accéléré et speed, nous voyons ici l'utilité des trois guitares qui sortent de très bons solos. "Back on trail" (dont le clip video est également sorti), est lui le morceau phare et un peu le type de ballade "heavy rock" que Mat affectionne. Evidemment, c'est parfaitement exécuté, c'est carré, c'est bien produit. De la bouteille, voilà ce que Mat possède indéniablement. Très (trop?) mélodique, c'est album apporte pour ma part un léger souffle frais, avec des titres tous inspirés et aboutis, à l'écoute de cet album complet, aucune lassitude, c'est un signe encourageant. Admirez le "Atomic playboys" avec toujours ces mélodies, mais également ces riffs tranchants en arrière plan, et ces petits solos ici où là. Alors oui, on ne prend aucun risque, on joue les yeux dans le rétroviseur, mais c'est intelligemment fait, donc, une valeur sure du "heavy rock metal".
Pour ma part, j’apprécie bien plus les titres "speed" et les titres "lents" tel que "Rolling away" (superbe), que les titres "moyens" qui sont un peu plus passe-partout et légèrement lassants. Heureusement que l'album propose tous les registres.

J'allais dire "encore" un bon album, celui ci peut-être meilleur que bien d'autres, il est donc vivement conseiller de jeter une oreille attentive, car si Mat ne surprend pas, il ne déplaît que très rarement.