TAAKE Noregs vaapen [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 46.49 Style : Black Metal |
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Chronique : 15 septembre 2011 , réalisée par Valentheris | ||||
Créateur d'une trilogie presque incontournable pour tout amateur de la scène "Black Metal norvégienne", Hoest était revenu sur le devant de la scène en 2008, avant un album éponyme au groupe qui affichait un certain changement dans la direction artistique de TAAKE. Cet album, à cause la nouvelle forme de ses compositions qui suivaient un schéma différent de celles de la période "Nattestid..."-"Hordaland...", avait dérouté une partie des fans de la première heure, tout en contentant le reste des admirateurs de l'art purement scandinave que délivre TAAKE. Il incombe donc à "Noregs Vaapen" de répondre au questionnement des fans après trois ans d'attente, à savoir si cet album affirme le "nouveau" visage de TAAKE ou au contraire s'il dévoile encore une nouvelle surprise que nous offrirait son frontman. Surprenant, cet album l'est en effet, mais d'une bonne façon, car s'il semble évoluer dans un style de plus en plus personnel, Hoest reste tout de même bien fidèle à son art. Dès les premières secondes de "Fra Vadested Til Vaandesmed" un riff glacial et extrêmement prenant s'empare de l'auditeur, le faisant instantanément renouer avec le style si reconnaissable de TAAKE qui se développe au travers de ce riffing sombre, froid, envoûtant, tout en étant accessible mais loin d'être simpliste. À noter que pour ce dernier opus, Hoest s'est entouré de divers instruments sortant du domaine du classique et de quelques collègues de la scène norvégienne afin de l'aider dans la réalisation de cette œuvre. Et ceci apparaît dès cette première piste avec l'arrivée de Nocturo Culto (Darkthrone), qui vient poser quelques lignes de chant lors du break central et l'apparition du mellotron, qui appuie le magnifique riff principal. La patte de TAAKE semble ineffaçable et l'ambiance qui se dégage du rendu final de "Noregs Vaapen" est fort bien construite et développée, paraissant presque atteindre son paroxysme dès "Orkan", la deuxième piste, qui se rapproche assez des premières réalisations. C'est un décor enneigé et désolé, ravagé par des bourrasques incessantes, qui se dépeint alors de la musique, dont la production s'avère on ne peut plus adéquate. Ne s'engageant pas dans une voix monochrome et monotone comme il aurait été facile de le faire, le père fondateur du groupe démontre une fois encore qu'il est loin d'être dénué d'inspiration et que ces sept pistes ne connaîtront pas la monotonie. Le superbe "Helvetesmakt" en témoignera grâce à son riffing et son combo basse/batterie assez proches de l'opus précédent qui laisseront place à une digression des mieux trouvée, où la guitare sera plus en retrait afin de laisser la mandoline s'exprimer en même temps que des chœurs, surprenant au premier abord, mais qui, au final, s'avèreront bien amenés et apportant une touche majestueuse en ce pénultième instant. Au même titre, "Myr" surprendra également, mais pas pour d'aussi bonnes raisons, l'arrivée d'un banjo cassant l'atmosphère créée jusqu'alors et apportant une touche de folie fidèle aux offrandes de TAAKE, mais qui ne sera pas du goût de tout le monde, bien qu'on s'y habitue avec le temps. On regrettera également que certains invités, pourtant de marque, tels que Attila (TORMENTOR, MAYHEM) et Demonaz (DEMONAZ, IMMORTAL), ne soient pas mieux exploités que cela lors de leurs apparitions respectives sur "Nordbundet" et "Du Ville Ville Vestland". Au final, malgré quelques déboires en fin de course, notamment avec une piste finale longue et moins intéressante que le précédentes et ces fameux élans de banjo assez risqués (qui n'intervient qu'une fois, ceci dit), Hoest s'en tire avec les honneurs et offre là une bonne sortie qui pourra figurer parmi les bonnes parutions "Black Metal" de 2011, sans avoir à être complexée par quiconque. Les nouveaux instruments sont bien utilisés et apportent une touche de fraicheur et témoignent d'une personnalité toujours aussi impliquée dans son art et dont les compositions renouent en partie avec leur style d'antan. Fans de TAAKE, soyez déroutés lors des premières écoutes, il n'y a pas de honte à cela, mais insistez car TAAKE fait du TAAKE et il en sera toujours ainsi. |
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