JUNE DEVILLE Swan songs of the coyote [ 2011 ] |
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MP3 album Durée : 59.52 Style : Grunge |
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Chronique : 13 septembre 2011 , réalisée par Bloody | ||||
Il y a des groupes comme ça, qui vous tombent sur "le coin de la gueule" sans crier gare ni se prendre pour des dieux, mais pourtant, c'est à ce moment là que l'on s'aperçoit que le groupe en question n'est pas si anodin que ça et qu'il faudrait au plus vite s'y pencher dessus. C'était l'effet qu'avait fait JUNE DEVILLE lorsqu'ils ont investi mes oreilles. Rappelez-vous : c'était en 2010 et JUNE DEVILLE sortait son tout premier album éponyme qui, mine de rien, avait marqué les amateurs de son bien gras (et les autres). (Jeans déchirés, je vous salue). C'est bien connu en Suisse il n'y a pas que les paradis fiscaux, mais il y a aussi de vaillants musiciens (non, pas Johnny Hallyday...) qui ne chôment pas et sortent 1 album par an. Niveau productivité, il n'y a pas mieux, mais niveau qualité ? Décidément les JUNE DEVILLE sont plein de surprise. À l'heure ou certains groupes seraient passés à coté de la fameuse étape la plus importante dans la carrière d'un musicien, le trio, lui, le cap du fameux second album, ça ne le préoccupe pas tellement, celui-ci s'inscrit parfaitement dans la lignée de leur premier opus. Non, on ne fera pas l'affront de parler d'un June Deville 2.0, mais bel et bien d'un second album plus mature, doté d'un surprenant esprit lunatique. "The Grand Desperate Race of Love" démarre ce "Swan Songs Of The Coyote" avec comme un petit clin d'œil a Kravitz et son titre "Are You Gonna Go My Way", car le riffing de départ est quasiment le même (en plus nerveux). Mais attention ! Parler de plagiat serait vilain, car avec ce second album, les Suisses n'ont de compte a rendre a personne et font ce qu'ils savent faire de mieux : redonner un second souffle a la scène 90's. Oui, JUNE DEVILLE est malade. Le trio a décidément de l'urticaire musical car leur musique s'assoupit, tout en gardant la fameuse touche "grunge" qu'ils ont instaurée à leur début. À l'instar de leur premier album éponyme qui n'avait que pour seul mot d'ordre "destruction massive a coup de riff", "Swan Songs Of The Coyote" est un vrai ascenseur émotionnel qui fera perdre la tête à tous ceux qui oseront s'aventurer dedans. Prenez par exemple "Swords And Wines" et son refrain ravageur, qui contraste grandement avec le jeu tout en retenue de "The Blues And The Powerful". Mais ne vous y trompez pas, JUNE DEVILLE possède toujours et encore cette fougue qui a fait les heures de gloire de leur premier album. On ira s'attarder sur des titres comme "Clouds" ou bien l'entraînant "Dilettante". Tout est joué avec justesse, ce qui montre une alchimie totale entre les musiciens. Ce second album signe aussi une évolution avec le mixage et le rendu final des morceaux. Mais attention, qui dit mixage évolué ne dit pas forcément perte de rendu final, car JUNE DEVILLE, c'est une musique qui se doit avant tout d'être rugueuse et grasse. On se surprendra donc à écouter cette batterie grossière, mais très en accord avec le rendu final des morceaux, proposant un excellent groove tout au long de l'album. Il suffit d'écouter "Rebecca's Evil Eyes" et "Railway Flirt (Love In Lausanne)" pour se rendre compte que la personne derrière les fûts est loin d'être un manchot. Le mixage met aussi les accents sur des guitares un peu plus lourdes qu'à l'accoutumée. Un bon point donc, pour les Suisses. Et pour clore cet album, JUNE DEVILLE s'essaie au fameux exercice de style prisé par de nombreux groupe, à savoir la décomposition de morceaux en trois parties. Le seul problème étant que cette séparation en trois parties n'a que peu d'intérêt. Mis à part ça, ce "Forbidden" (part 1,2,3) reste très convaincant, mais ce découpage n'était pas vraiment nécessaire. Seul point léger de l'album, en somme. "Swan Songs Of The Coyote" confirme donc l'énorme potentiel des Suisses qui, sur cet opus, s'essaient au mélange nerveux/calme avec brio. JUNE DEVILLE réussit tout ce qu'il entreprend, ce qui laisse entrevoir un futur très prometteur. |
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