WORK OF ART In Progress [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 55.14 Style : Hard FM |
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Chronique : 13 septembre 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
Il y a eu des groupes et des compositeurs qui ont innové et qui ont amené de nouvelles dynamiques à un style musical, mais ce qui pouvait être considéré comme innovant au début peut, à force d’être réutilisé, devenir presque convenu. Preuve en est avec ce groupe suédois inconnu à peu de choses près : WORK OF ART, formé en 1992 et qui sort seulement son deuxième album, après un premier en 2008. Evoluant dans un registre "Hard FM", le groupe présente l’assez mal nommé « In Progress », car il va falloir m’expliquer ce que cet album a d’innovant ou de frais. Un album qui aurait sans doute été catalogué comme "rock progressif" s’il était sorti fin 70’s début 80’s, mais qui là, pourrait plutôt être catalogué de « rock régressif ». Oui, car si la vague amorcée par les GENESIS, BON JOVI, MR BIG, FOREIGNER et autres TOTO a pu apparaitre comme neuve en son temps, on peut se demander en quoi l’application de la même recette trente ans après pourrait être qualifié de progressive. Bref, cet album est à peu prés aussi progressif en mon sens qu’un album d’HAIL OF BULLETS ou d’IMMORTAL. Tout ici est cliché et rétro, on pourrait presque dire kitsch et ringard: Effets de style années 80 dégoulinant de partout, voix claire bidouillée électroniquement, omniprésence des synthés, percussions africanisantes à la TOTO (qui est d’ailleurs le groupe dont WORK OF ART se rapproche le plus), ponts mélodiques, soli de guitare peu inspirés, même si, très corrects techniquement. Mais on ne peut pas entièrement trainer le groupe dans la boue, déjà, il faut remarquer le niveau technique d’ensemble plus que correct, notamment le chanteur, très bien dans le ton ainsi que la très bonne production. On s’étonnera par contre de l’absence d’un vrai claviériste (le clavier étant assuré sur l’album par le guitariste et le chanteur) et d’un bassiste (joué par divers musiciens de session sur l’album). Et enfin, on ne peut qu’être épaté de l’habileté du groupe pour concocter des tubes en puissance très radio-compatibles et formatés pour plaire (« The Rain », « Nature of The Game », « Never Love Again », « Castaway » et surtout « The Great Fall », qui serait LE titre à retenir pour résumer l’album), même si quelques morceaux sont moins intéressants (« Once Again », « One Step Away »). Bref, un album pas si mauvais que ça, qui, s’il n’est pas réellement ce que j’appellerais "progressif", a largement de quoi plaire à un public de tout-venants et pourrait (s’il n’était pas malheureusement classé metal) passer sur "Chérie FM" ou encore sur "Nostalgie". Il a même sans doute de quoi faire tirer une larme aux ancêtres ayant connu l’époque et raviver une fibre "AoR" tombée dans l’oubli. Un groupe qui sait clairement ce qu’il fait et qui le fait plutôt très bien. Après, voir si on aime le style ou la démarche, c’est une autre question. |
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