CHRONIQUES ALBUMS

Les italiens de EYECONOCLAST nous font baver depuis des mois, et ce, depuis l'annonce de la sortie d'un nouvel album. Et les death metalleux ne trouvent rien de mieux que de nous offrir un EP de trois titres, en attendant la venue de ce nouveau bébé. Pour ceux qui ne les connaissent pas, on retrouve dans le line up d'EYECONOCLAST l'ancien batteur de FLESHGOD APOCALYPSE et HOUR OF PENANCE, ainsi que l'ex-bassiste de MALFEITOR. Que du beau monde en effet.

Le groupe a déjà sortie plusieurs démos, un EP et même un album studio signé chez « Stagefright Records », et ce, en six ans, à raison d'une offrande par an (pratiquement). Comme on s'en doute, EYECONOCLAST ne chôme pas et pendant ces années, le quintette s'est forgé une petite réputation mais aussi un concept visuel et musical. Les pochettes sont toujours très futuristes voire mécaniques, le « death/thrash metal » frappe fort et fait mal là où ça passe, toujours avec cette touche moderne, pas non plus trop pompeuse. Style que nous retrouvons de nouveau au sein de ce nouvel EP, « Sharpening Our Blades on the Mainstream ».

Très proche de l'esthétique cyber, autant dans le concept que dans les paroles, EYECONOCLAST et sa pochette très « Transformers », nous embarque dans un monde futuriste et sombre, pris au piège par les guerres entre machines. Ne vous y méprenez pas, pas d'éléments « indus » viennent intégrer les compos, les italiens font leur musique à l'ancienne, les guitares ayant bien sûr le premier rôle, autant dans les riffs que dans les mélodies et soli très bien maîtrisés. Sombres, dantesques, ça ne rigole relativement pas, l'introduction de « Anoxic Waters » nous le prouve bien, les guitares sont techniques et la suite nous plonge dans une totale déferlante d'éléments ravageurs. Brutal, dense, immersif, la batterie martèle à mesure qu'un growl violent alterne cris plus aigus et cris plus graves, parfois proches d'un pig squeal, comme sur un « Sharpening Our Blades on the Mainstream », nous rappelant les groupes de « death brutal » actuels, tels que FLESHGOD APOCALYPSE (tiens tiens), l'aspect orchestral en moins.

Trois titres, c'est court, et on tend à remettre le cd en route une fois que c'est fini, histoire de se remettre dans le bain. Ça a beau être brutal, l'EP passe comme une lettre à la poste, et on bave davantage quand on sait que le futur album sera de cet acabit. Toutefois, on peut repérer un certain aspect linéaire dans ces trois morceaux, les variations ne sont pas non plus au rendez vous, sauf dans les riffs et le chant. Rien de bien progressif en tout cas, EYECONOCLAST nous en met plein les oreilles et a l'avantage d'être direct. Espérons donc que le futur album comblera nos espérances.