CHRONIQUES ALBUMS

TWISTAK nous arrive tout droit de Saint-Pétersbourg en Russie. Malgré le maquillage, on reconnait un groupe assez jeune derrière ce projet. On a d’habitude l’occasion de recevoir des groupes de « doom » issus de cette région du monde. Cette fois-ci, c’est dans un registre plus « death » et « neo metal » que se situe TWISTAK.

Le groupe s’est lancé dans la production d'un EP de 4 titres téléchargeables via leur site internet. La démarche semble intéressante car elle permet au groupe de se faire remarquer à condition que le bouche à oreille fonctionne bien. TWISTAK ne sembla pourtant pas avoir lésiné sur les moyens en termes de production. Le son n’est pas exceptionnel, mais suffisamment propre pour que l’on puisse apprécier la musique du combo.

L’entrée en matière se fait avec « Measure Wasted ». On découvre un groupe qui se veut puissant avec une rythmique assez linéaire, proche de l’industriel. Mais pourtant, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec un autre groupe beaucoup plus important. Il y a quelque chose de SLIPKNOT là-dedans, un peu comme si TWISTAK s’en était gavé et régurgitait maintenant son influence. La construction de ce morceau rappelle le premier album des 9 de Des Moines, mais avec quelque chose de moins. Forcément, on est tenté de rechercher la comparaison tant les ressemblances vous sautent aux oreilles. Le chant de « Better Than Anyone » a le même type de groove et la batterie se veut aussi variée. Même les machines vont s’en rappeler celles de Sid WILSON et Craig JONES. Difficile de rester totalement objectif. On a terriblement envie de dire à TWISTAK de se détacher rapidement de ce style et se lancer dans quelque chose de nettement plus personnel et original, car la comparaison risque de leur porter préjudice. Je pense aussi que l’effet des masques risque pendant encore un bon moment de faciliter les parallèles. Hors de cette comparaison, on est aussi tenté de dire que les morceaux ont une certaine tendance à trainer quelque peu en longueur. Même si un morceau tel que « What It Takes To Me » ne manque pas d’énergie, ses 5 minutes semblent un peu longues car on n’est pas forcément surpris par des changements d’ambiance ou de véritables prises de risque.

TWISTAK sera peut-être une révélation pour certains mais très sincèrement, ce manque d’originalité et de personnalité risque de leur porter préjudice. Quitte à se lancer dans un tel projet, il faut savoir s’éloigner de ce qui a été fait et qui marche trop bien afin de s’en inspirer et trouver sa propre voie sinon, on risque de passer à côté de son public.