ARKONA Slovo [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 57.24 Style : Folk Metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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EMOTION |
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Chronique : 19 août 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
Аркона, ou Arkona, dans l’alphabet de nos contrées, est sans doute le groupe de « folk metal » évoluant sur la meilleure dynamique ces dernières années. Sous contrat chez les Autrichiens de « Napalm », multipliant les concerts (Heidenfest, Paganfest, Hellfest, Wacken, …) et s’acquérant une foule de fans, avec ses derniers opus « Ot Serdtsa K Nebu » et leur dernier « Goi, Rode, Goi » qui souffraient, selon moi, de quelques longueurs et auxquels je préférais leurs précédents: « Lepta » et « Vo Slavu Velikim ». Le groupe présente son sixième album « Slovo », pour lequel ils ont mis les petits plats dans les grands. Commençons par les détails techniques : leur jeune multi-instrumentiste Vladimir « Volk » est ici crédité pour la première fois et pour l’opus, le groupe s’est adjugé de plus, les services de Meri Tadic, la violoniste d’ELUVEITIE. Mais surtout, fait remarquable, le groupe s’est adjugé les services de la chorale des étudiants du conservatoire de Moscou et de l’Orchestre de Kazan, leur permettant d’insuffler une dimension symphonique à leur œuvre, à un niveau n’ayant jamais existé à ma connaissance dans le « folk metal ». Sans pour autant délaisser la dimension folklorique avec les multiples instruments « populaires» utilisés. Car, c’est bien à cela que cet album nous fait assister : ARKONA prend sous nos yeux un nouveau statut, clairement assumé de quasi-leader d’un style et se donne les moyens de ses ambitions. Dès l’introduction « Az » symphonico-épique, on sent la différence avec les albums précédents, on est sur de l’ARKONA plus symphonique, plus puissant et plus mélodique à la fois. Le contexte de l’album est toujours plus ou moins semblable à ce qu'ARKONA a fait avec ses prières à d’innombrables dieux inconnus et ces légendes slaves, extrêmement peu palpitantes lorsque résumées : « Alors c’est un guerrier qui part au loin, lorsqu’il revient sa femme est morte, alors il se laisse mourir… ». Mais l’intérêt du cd n’est pas là, il est dans la dimension fouillée et complète de la musique qui nous est ici proposée. De l’énergique « Arkaim » aux multiples blastbeats, au plus intimiste « Tam Zu Tamanami », en passant par « Nikogda » ou encore l’excellent « Stenka na Stenku », déjà présent sur le dernier EP et leurs récents shows. De nombreux morceaux apparaissent clairement au dessus du lot de la masse des groupes actuels, que ce soit pour l’inspiration, les moments un peu plus « bateau» du point de vue de la structure étant rehaussés par la production quasi-parfaite et cette dimension symphonique. Les morceaux s’enchaînent les uns les autres, souvent introduits ou encadrés par des récitatifs, dont l’utilisation est peut-être un peu abusive parfois, deux morceaux ne sont d’ailleurs rien d’autres que des textes parlés : un « Predok » extrêmement peu passionnant et un « Potomok » amusant, car lu par un enfant (Celui de Macha ?). Enfin, on esquissera un sourire sur le titre « Leshiy » et son introduction jouée à l’accordéon, dans le plus pur style « Bal chez Jacky ». Au final, voici l’album de la maturité pour ARKONA, un album qui colle à leur nouveau statut de référence du genre, avec une prise de risque vers une dimension plus symphonique mais modérée, car restant dans leur style de prédilection. Sans aucun doute le meilleur album d'ARKONA, inspiré, puissant, mélodique, largement plus efficace que son prédécesseur (et moins long), que du bonheur en somme… |
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