JASTA
Jasta [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 37.44
Style : Metal Hardcore
  Infos :
  Contact label : http://www.centurymedia.com/
  Contact groupe : http://www.jameyjasta.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 09 août 2011 , réalisée par Blackened
   
Décidément, le frontman Jamey JASTA n’est jamais rassasié! Le vocaliste hyperactif de hardcore enquille et multiplie les casquettes, à défaut de n’enlever la sienne qu’à de rares occasions, puisqu'il pousse la chansonnette au sein d’HATEBREED, de KINGDOM OF SORROW et d’ICEPICK. Quand il n’est pas invité sur certains titres par BIOHAZARD, SEPULTURA ou AGNOSTIC FRONT, il possède une ligne de vêtements "Hatewear", mais aussi un label "Stillborn Records", en plus de manager à ses heures perdues ses vieux potes de CROWBAR. Autant dire qu’un emploi du temps de ministre devrait occuper le gaillard entre deux tournées de ses groupes. Eh bien, le bougre trouve encore le temps d’enregistrer un album solo, sobrement intitulé « JASTA », car il faut bien l’avouer, avoir trois groupes, ce n’est pas pour les tapettes! Et ce rugueux frontman possédé et habité par le Hardcore nous dévoile dans ce premier effort, enregistré avec ses compères de KINGDOM OF SORROW, les frères Bellmore, qu’il a plus d’un tour dans son sac ! Même si l’essence qui alimente cet opus est résolument "hardcore", de nombreuses mélodies et subtilités surprenantes montrent un tout autre visage de Jamey Jasta, notamment dans ses parties chantées.

Cependant, le frontman n’oublie pas pour autant ses premiers amours et nous offre d’entrée avec ses camarades instrumentistes une bonne baffe dont il a le secret, avec le détonnant "Walk That Path Alone", basé sur un unique riff des plus simples, mais martelant à souhait. La voix de Jasta est évidemment reconnaissable entre mille, tout à fait dans le registre d’HATEBREED, pour ce premier titre. Ce n’est cependant plus le cas sur le couplet du second titre, l’excellent "Mourn The Illusion", où l’on découvre le chant « chanté » de Jamey, dont le timbre n’est pas sans rappeler un certain Matt Heafy de TRIVIUM. Très bon titre à la croisée de la mélodie et de la puissance, avant un retour au Hardcore avec l’énorme "Screams From The Sanctuary", agrémenté d’un refrain chanté efficace. Les titres pêchus s’enchaînent et sont tous plus jouissifs les uns que les autres, même si l’originalité du propos n’est pas vraiment d’actualité, les riffs étant des plus simples et les mélodies chantées des refrains, peu risquées. Mais cela n’enlève rien à l’efficacité des compositions, où l’on peut s’acclimater de passages purement "hardcore" (le brutal "Anthem Of The Freedom Fighter", ou "Heart Of A Warrior", des morceaux qui auraient très bien pu figurer sur un album de HATEBREED), à des ambiances plus lourdes ("Set You Adrift"), voire plus "expérimentales" (pour Jasta, entendons nous, "Something You Should Know" et "Nothing They Say" en tête, avec leurs refrains aisément mémorisables). Et J.J. ne livre pas seul cette première fournée, puisqu’une ribambelle de « guests » issus d’horizons métalliques plus ou moins proches de celui du frontman, figurent sur certains titres. Zakk Wylde (BLACK LABEL SOCIETY) fait crier sa Gibson à l’occasion d’un solo empli de Wha-Wha sur le très bon "The Fearless Must End", où l'on reconnaît de suite la patte du barbu. Randy Blythe (LAMB OF GOD) réalise quant à lui, une performance vocale digne de son rang sur un titre des plus violents, le dévastateur "Enslaved, Dead Of Depraved", un des grands moments de l’album. Son compère Mark Morton accompagne également Jasta sur le dernier titre typé "thrash/death Metal", l’excellent "Death Bestowed", alors que le frontman de AS I LAY DYING (Tim Lambesis) et celui de ALL THAT REMAINS, Phil Labonte, apparaissent respectivement sur "With A Resounding Voice" et "Something You Should Know".

En résumé, un maître mot : efficacité. Un album direct (les titres oscillent entre 2 et 3 minutes pour la plupart), simple et redoutablement efficace pondu par Jamey Jasta et ses camarades de jeu. Une production qui relève le défi et se montre évidemment à la hauteur, d’autant plus appréciée que le son reste assez naturel, notamment au niveau de la batterie. Mention très bien pour ce premier effort en solo du frontman, qui, sans révolutionner un genre, aura au moins su apporter quelques fraîcheurs bienvenues à son exercice Hardcore, teinté ici de quelques notes mélodiques tout à fait convaincantes! Un album qui s’écoute d’une traite, qui contient son lot de bijoux et qui donne bougrement envie d’entrer dans un moshpit sanglant! Dommage que ce projet restera, selon les dires de Jasta, confiné en studio, puisqu’aucun concert n’est prévu pour défendre l’album. L’emploi du temps du hurleur étant déjà bien rempli... Allez, pour oublier, je vais m’en remettre une petite dose par écouteurs, juste pour le plaisir!







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