SVARTSOT
Maledictus Eris [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 46.09
Style : Folk Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.napalmrecords.com/
  Contact groupe : http://www.svartsot.dk/ http://www.myspace.com/svartsot
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 06 août 2011 , réalisée par Bakounine
   
La Peste est une maladie potentiellement mortelle pour l’homme. À son origine, Yersinia Pestis, un coccobacille, négatif à la coloration de Gram, anaérobie facultatif. Transmise par les puces de rats, elle existe sous plusieurs formes, la plus courante restant la peste bubonique associée à de merveilleux ganglions gonflés, un état sceptique avec fièvre, déshydratation, déficit neurologique... Mais la peste peut également exister sous des formes pulmonaires, souvent mortelles en quelques jours, même à l’heure actuelle. Même si elle a plus ou moins disparue de nos latitudes, elle demeure connue pour l’épidémie de « peste noire » qui sévit sur l’Europe de 1347 à 1351 (cf : le nom du groupe 1349). Les traitements d’époque consistaient à prier Saint Roch et Saint Sébastien, à prendre de pittoresques remèdes comme du sang de vipère ou des bézoards, faire des processions de flagellants ou encore brûler des hérétiques, des lépreux voir des juifs... Heureusement à l’heure actuelle, on privilégie à ces méthodes quelque peu obsolètes, les aminosides ou les phénicolés...

Au vu du concept de l’album, parlant de la peste à Copenhague, on va forcément être sur de la musique ultra-violente et dépressive, quelque chose entre le « grindcore » et le « funeral doom » ?... Perdu.
Non, là on est dans du « folk metal » pur et dur.
SVARTSOT, groupe danois nous sort son troisième album chez « Napalm records » au nom de « Maledictus Eris », une année seulement après l’album « Mulmets Viser », qui s’apparentait plus au niveau de l’ambiance à un banquet « pagan » festif classique. Mais n’allez pas croire que cet opus va faire du « folk » triste, ni qu’ils vont laisser tomber les flûtiaux chatoyants.

Après une introduction où l’on peut entendre pleurer un enfant, probablement le moment le plus triste de la galette, vient le premier morceau du nom de « Gud Giv Det Varer Ved ! », dans lequel le riffing « heavy » en tonalité majeure, le growling primitif et la flûte ne sont clairement pas là pour faire pleurer dans les chaumières.
On sent bien à l’écoute des morceaux que SVARTSOT a voulu initier une transition vers des morceaux plus épiques et plus longs et donc le coté festif, bien que présent, est moins marqué sur cet opus. On notera également que certains morceaux auraient peut-être gagné de l’efficacité en étant quelque peu raccourci. Par exemple, « Farsoten Kom » et ses « he ho he ho » chantés en chœur à chaque fin de strophe, n’est pas un mauvais morceau mais peut s’avérer rébarbatif à force.
Le morceau le plus efficace sera sans doute « Holdt Net Haf En Tjørn » et sa partie de cornemuse (ou de biniou) réellement jubilatoire. On notera également « Den forgaenlige Tro », avec un passage de flûte plutôt sympa. Aucun titre ne recèlera de grande faiblesse, même si on n’est probablement pas dans la réalisation « folk metal » de l’année. Le chant et l’interprétation sont de qualité et la production, très soignée, permet de suivre tous les instruments sans avoir une impression de compression du son, ce qui est fort appréciable.

Bref, on a un bon album de « folk death » assez classique, qui n’est pas tout à fait parfait, mais qui demeure un effort méritoire et nettement appréciable. Plus carré et mature que les albums précédents du groupe.
SVARTSOT poursuit donc son petit chemin dans l’ombre des plus grands et on espérera pouvoir bénéficier un jour d’une visite de leur part en France, pour apprécier leur musique en live.







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