CHRONIQUES ALBUMS

HAIL!HORNET, c’est la rencontre quelque part du côté de la Caroline du Nord aux Etats-Unis de quatre musiciens grands amateurs de bourbon. Le groupe se forme en 2006 et le premier album voit le jour en 2007 sous le nom « Hail!Hornet ». Le groupe est un mélange d’influences « rock » et « metal » agrémentées à la sauce « stoner », le tout pour donner un « sludge metal » assez efficace. 2011 marque le retour du groupe sur le devant de la scène avec un deuxième album « Disperse The Curse ».

La production de ce type d’album est toujours marquée par cette envie de rendre au mieux un son le plus naturel possible. Les efforts sont concentrés sur la prise de son et sur le travail de celui-ci en amont de l’enregistrement. C’est forcément quelque chose qui se ressent profondément dans l’ambiance que le groupe dégage. On garde aussi de cette manière une certaine puissance bien plus naturelle. Les productions les plus coûteuses entièrement basées sur le son digital ont, la plupart du temps, tendance à se démoder excessivement vite.

Dans sa catégorie, HAIL!HORNET reste sur des riffs et des structures simples. Le groupe ne se revendique pas comme un groupe technique. C’est d’ailleurs un élément qui lui permet, par l’esprit, de se rapprocher de quelque chose d’assez « punk ». On sent le plaisir de faire quelque chose de primaire mais de réellement efficace. Et c’est ainsi que débute l’album avec des morceaux tels que « Shoot The Pigs » et « Gifted Horse ». Le groupe est aussi assez efficace lorsqu’il ralentit les tempos, « Disperse The Curse » ou « Glass Roses ». Cependant, par rapport à d’autres formations de ce style, HAIL!HORNET est revenu à des structures composées de très peu de riffs, ce qui fait que soit on adhère rapidement, soit on passe assez vite son chemin. Pourtant, plusieurs écoutes pourraient s’avérer être de mise pour apprécier pleinement le groupe, même si on tourne tout de même assez vite en rond. « Beast Of Bourbon » est un peu une redite des deux premiers morceaux et on se rend assez vite compte que le groupe tourne sur deux types de morceaux, des lents et des rapides. Rares sont les titres qui possèdent une véritable structure contrastée comme « Kill The Liars » ou « Unhloy Foe ». L’album se termine sur une composition d’une lenteur extrême, « Blacked Out In Broad Daylight ». L’ambiance y est pesante mais même là, on n’est pas vraiment surpris de trouver un tel morceau en conclusion.

HAIL!HORNET surfe sur une vague déjà bien saturée de groupes. Il n’y a pas grand-chose de nouveau sur cette galette. Bien entendu, ceux qui apprécient ce style plus que tout autre chose y trouveront leur bonheur. Pour les autres, il vaudrait mieux chercher du côté des piliers du stoner.