CORKAGE
The Sequel [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine MCD/EP
Durée : 30.00
Style : Death Grunge
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://corkage-thesequel.net/ http://www.myspace.com/corkageband
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 03 août 2011 , réalisée par Chart
   
Le parcours des lyonnais de CORKAGE n’est pas si atypique que ça, si l’on considère l’histoire des groupes de metal en général. Il n’est jamais évident de tenir sur la durée un line up stable. L’histoire débute en 1993 et le premier EP voit le jour en 1997. Puis, c’est le départ de certains membres qui mettront près de 9 ans avant d’être remplacés. Durant cette longue période le noyau de CORKAGE reste actif, continuant à jouer même si on imagine les difficultés que cela a pu poser en termes de motivation. En 2006, c’est la rencontre avec le bassiste Ben qui redonne espoir au groupe, qui en 2007 trouvera enfin son chanteur, Amine. Dès lors, CORKAGE peut se relancer sur les rails et en décembre 2008, un nouvel EP voit le jour. Aujourd’hui sort ce nouvel EP de 5 titres autoproduit dans un style toujours personnel.

Musicalement « The Sequel » bénéficie d’une production correcte. Je dis « correcte », car c’est par la propreté que brille cet EP. Malheureusement, on manque un peu de puissance mais ce n’est rien de bien méchant. Par contre, en ce qui concerne le traitement des voix, on regrette un son un peu sec qui ne met pas vraiment en valeur le large panel de voix que possède Amine. Celui-ci est en effet capable d’utiliser de nombreux types de chant, aussi bien death que clair. Le mixage est un peu trop sec pour que l’intégration avec la musique soit parfaite. Du coup, on se rend compte de certains défauts qui auraient pu aisément être effacés en étant mieux intégrés à l’ensemble.

CORKAGE a son propre style, ce n’est pas quelque chose que l’on peut lui enlever. De là, à le définir, c’est un peu plus complexe et risqué, dans la mesure où l’on découvre des morceaux pouvant passer de la guitare acoustique à des blast beats sans aucun problème. Une facette « rock » façon « grunge », une facette « death metal ». Oui, c’est possible, tout est possible dans le metal, ce n’est pas nouveau. « Solid Rain » est en effet un titre assez représentatif de ces différentes facettes. On démarre avec une guitare sèche et du chant clair. Progressivement l’ambiance s’alourdit pour devenir électrique, puis « thrash » et enfin « death ». Il y a de quoi s’étonner de cette fluidité. Les musiciens arrivent ensuite sur un passage au didgeridoo avant d’entamer le solo. Puis, toujours avec cette même fluidité on repart pour un autre morceau « The Sequelae ». Les riffs sont moins hétéroclites que dans « Solid Rain » et on garde une ambiance plus homogène. Cela n’empêche pas Amine de toujours exploiter ses différentes voix pour agrémenter ici et là l’ambiance de moments plus death ou plus posés. « Phineas » ouvre le disque sur une ambiance de bruits de machine, puis c’est une bonne dose de metal qui vient prendre le pas. On retrouverait presque un petit côté FEAR FACTORY dans ce début de morceau. Ah, si seulement la production avait pu nous rendre la puissance de ces riffs ! C’est en effet un morceau accrocheur qui a été choisi en ouverture. Le genre de morceau parfait pour ouvrir un concert et voir le public commencer à secouer la tête malgré la durée assez longue du titre, puisque dépassant les 7 minutes. « Sado Maso Diplomat » est moins progressif dans sa structure et plus axé couplet/refrain. Les riffs ne manquent pas non plus d’efficacité. Un autre morceau bien placé qui pourrait être fort intéressant en live. « Mope » commence à introduire ce qu’on trouve par la suite sur cet EP, des morceaux où les structures et les riffs abordent un aspect plus progressif avec des changements d’atmosphère. Les idées d’arrangement ne manquent pas si l’on y prête une bonne attention, on remarque quelques guitares, des sons de clavier, des voix doublées... Tout cela enrichie grandement l’univers musical du groupe.

CORKAGE semble avoir accompli un travail de pré-production assez riche si l’on prête une attention particulière à cet enregistrement. Malheureusement, encore une fois, le travail du studio est un peu faible pour rendre à cet EP l’intérêt global qu’il mérite. On va donc sagement attendre la suite et le prochain enregistrement.







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