I SET MY FRIENDS ON FIRE Astral Rejection [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 35.01 Style : Screamo expérimental |
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Chronique : 03 août 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
I SET MY FRIENDS ON FIRE est un duo floridien qui propose une musique « rock/screamo » expérimentale détonante et étrange. Formé par son chanteur-leader Matt Mehanna et le multi-instrumentiste Nabil Moo (qui a quitté le groupe depuis, mais qui se charge encore de la réalisation du clip de l’album), remplacé ici par Chris Lent. Le groupe sort son deuxième album « Astral Rejection » qui présente toujours une atmosphère très expérimentale et assez puérile au niveau des concepts, voir même immensément gamin et inintéressant quand on veut se pencher sur les paroles, avec des titres de chanson magnifiques de la trempe des plus grands : « Excite Dyke », « Erectangles »... Alors, pour parler de ce disque… Comment dire ? Il y a du bon et du mauvais, en passant par du moyen et de l’exécrable. Je ne vais pas descendre le groupe sur ses réelles capacités car l’ensemble demeure d’un bon niveau et assez varié. On passera ainsi par de nombreuses ambiances, le chant alternant les hurlements screamo (plutôt moyens) à la plus sirupeuse des voix R’n’b/pop. La musique, dominée par les claviers et la programmation, évoluant de passages rock et de riffs pseudo-hardcore à la plus inintéressante des « electro-pop » récentes, par des arrangements variés et parfois plutôt sympa, pseudo-arabisants sur « My Paralized Brother taps his foot to this Beat », ou electro-kitsch sur la conclusion de « Developer, The Horn » et un peu partout, en fait. Ou encore avec des bruitages (Atari/Nintendo) sur « Infinite Sucks ». Le fait est que cette musique est difficile à assimiler, puisqu'elle passe par une multitude d’ambiances qui n’ont pas forcément grand chose en commun, et je défis quiconque de dire qu’il apprécie l’intégralité des sons qui lui seront fournis, (sachant que ce qu’il appréciera sera peut-être exactement ce que je ne saurais piffrer). Par exemple, la chanson « Narcissimfof » est relativement sympa et intéressante, si l’on enlève l’imbuvable pont « electro-voyeuro-romantico-cliché » du milieu. Certains passages me semblent empreints d’un ridicule fini, rappelant même parfois BROKENCYDE, l’extrême médiocrité de ces derniers en moins. Et n’allez pas m’expliquer : « Mais c’est expérimental, c’est fait exprès, faut rentrer dedans, tu ne comprends pas leur esprit, t’es trop conventionnel pour ça ». J’adore l’expérimental construit à la DIABLO SWING ORCHESTRA ou UNEXPECT, celui qui possède une harmonie dans le bizarre au sein de leurs morceaux, ce qui n’est clairement pas le cas ici. Les jeunes musiciens mélangent un peu de tout et beaucoup de n’importe quoi, rendant au final une œuvre qui, sans être forcément être désagréable, finit par devenir ennuyeuse par un manque de cohérence qui permettrait de s’attacher aux morceaux. On mettra en avant un « Life Hertz » qui nous délivre une ambiance fouillée et cohérente sur 98 % du morceau, ce qui est clairement appréciable... Bref, une œuvre complexe qui ne manque pas d’idées et de passages intéressants, mais qui au final, demeure trop inabouti pour être réellement intéressante... C’est effectivement moderne, expérimental, mathcore, post-ce que vous voulez, mais c’est aussi relativement ennuyeux. Si vous voulez entendre un truc intéressant un peu dans ce style, penchez vous plutôt sur IWRESTLEDABEARONCE, qui est déjà clairement plus carré et met de l’humour dans ses paroles là où ISMFOF y met de la vulgarité... Si vous voulez quand même vous pencher sur cet album, qui n’est pas pour autant une catastrophe nucléaire, mais dont l’écoute est quand même éprouvante pour le non-averti, prévoyez quand même un peu de paracétamol et faites gaffe: pas plus de 4 par jour si vous ne voulez pas vous scraper le foie... |
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