CHRONIQUES ALBUMS

Il y a un proverbe qui dit "lorsque l'on emprunte une mauvaise voie, plus on avance, plus on s'égare". cette phrase pourrait s’appliquer aux ancêtres du death de Philadelphie, GOREAPHOBIA.
Après s'être formé en 1988, le groupe n'a en fait sorti que démos, EP et compilations pour accoucher seulement en 2009 de son premier véritable opus "Mortal Repulsions", opus qui n'a pas défrayé la chronique à l'époque. Aujourd'hui en 2011, le 9 Août exactement, vous aurez le plaisir de découvrir un second album intitulé "Apocalyptic Necromancy" enregistré avec un nouveau guitariste complétant le trio original composé, entre autres, des deux piliers de la formation, Chris Gamble (chant/basse) et Alex Bouks (guitare).

Alors, est-ce du "thrash/death", ou du "death/thrash" ? Un peu des deux à la fois car les 12 nouveaux titres restent ancrés dans cette mouvance du début des 90's où le "thrash" ressemblait au "death" et inversement. C'était les balbutiements d'un nouveau style où l'on trouvait des réminiscences de métal brutal à la VENOM, POSSESSED ou AUTOPSY, entre autres. Rien à redire la-dessus, c'était les débuts du métal-de-la-mort. Mais maintenant, après un "Mortal Repulsions" qui n'apportait rien de neuf, voici "Apocalyptic Necromancy", old-school en diable qui n'apporte rien de plus que son prédécesseur. On dirait que GOREAPHOBIA sort des enregistrements qu'il n'a pas eu l'occasion de faire paraître en album à l'époque de ses débuts tout simplement.

Bref, si vous aimez les albums "archives" tout sera bon pour vous, voix à la VENOM caricaturale dans des pseudo "growls", atmosphères pseudo-occultes flirtant avec le black, riffs puissants mais linéaires, envois thrashisants "catchy" avec en prime soli classiques de chez classique, accélérations provocantes mais attendues, production d'époque et technique simpliste.
Par contre, si ce métal bien daté, sentant un peu la poussière du grenier vous rebute, passez votre chemin. Ce nouvel album de GOREAPHOBIA ne laissera pas de trace dans la scène death actuelle loin s'en faut. Si la formation ne s'est pas bien fait remarquer il y a vingt ans, aucune chance qu'elle le fasse en 2011 surtout avec des albums de cet acabit qui sont vraiment "has been", ceci dit sans méchanceté aucune.