KARELIA
Golden Decadence [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 38.00
Style : Electro Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.season-of-mist.com/
  Contact groupe : http://www.karelia.fr/ http://www.myspace.com/kareliaband
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 26 juillet 2011 , réalisée par Matai
   
Vous vous souvenez peut-être de KARELIA, ce groupe alsacien officiant dans une sorte de metal « hybride » aux confins des influences. 2008 avait été l'année de la révélation pour les frenchies avec la sortie de « Restless », très bien accueilli par le public, après deux albums et une démo éponyme autoproduite. Cette fois-ci, KARELIA s'éloigne de son passé quelque peu orchestral pour nous offrir un album dans une lignée « electro/industriel », avec des thèmes basés sur la dénonciation du système, dont cette « décadence dorée » et cette drogue de l'argent. Les KARELIA s'extirpent donc de leurs principales influences et nous montrent qu'ils ont autre chose en magasin.

Après une signature chez un label allemand et la distribution chez « Season of Mist » pour cet album, KARELIA se voit épaulé par les cultissimes SCORPIONS, et il ne sera pas étonnant de retrouver Rudolf Schenker à la guitare sur quelques morceaux dont « Keep on Watch Me » et « The Way Across the Hills » et leurs jolis soli. Les frenchies changent aussi de visuel en nous octroyant d'un design « à l'américaine » avec ces billets, ce luxe, ces paillettes, et ces membres posant dans des tenus richissimes. Un visuel pouvant nous évoquer celui du rap américain, à l'image du morceau « MYTV Sucks » et son intro très rap, pouvant surprendre au premier abord.

Venons en maintenant à l'album. La base est « indus », du moins le fil conducteur, mais malgré tout nous nous retrouvons avec un mélange plus ou moins habile avec du « power », du « heavy », du « néo », du « rap », comme précité, du « rock » voire du « goth ». Autant vous dire qu'il y en a pour tout le monde. Malheureusement on a du mal à voir cette « logique » dans l’enchaînement des morceaux, le fait de passer du coq à l'âne peut être très surprenant voire même désagréable, si tant est qu'on aime une certaine cohérence. Comme si on passait d'un groupe à l'autre en un clin d'œil. L'avantage c'est que nous retrouvons le timbre de voix de Mathieu, qui lui aussi, passe d'un chant à un autre d'un titre à l'autre, notamment le chant clair très heavy/power sur « Vanity Label », proche du EDGUY, du growl, ou un chant clair grave proche de DEPECHE MODE ou de THE KOVENANT.

En tout cas, il est clair qu'une chanson telle que « Bill for the Ride » représente bien l'album, avec ces samples et cet enrobage électronique omniprésent, et cette rythmique lourde et dynamique. « War Party », quant à elle, rappelle le passé orchestral du groupe grâce à sa partie atmosphérique où les claviers ont le premier rôle.

On sent quand même que KARELIA fait tout pour réussir, en offrant des mélodies et des refrains clairs, faits pour être retenus, sans non plus pousser le vice jusqu'au bout. Diversité des genres, chansons qui vont « au fait », notamment la longueur des morceaux qui ne va pas très haut. Ça manque aussi de progression et de sincérité, car là on fait dans le commercial au possible sans véritablement prendre de risque. Certes le côté rap est osé, l'originalité est là, mais l'auditeur est perdu et n'arrive pas forcément à percer l'âme de KARELIA. Difficile donc. Surtout à l'entente de la reprise de QUEEN avec « The Show Must Go on ». Pas que la reprise soit ratée, au contraire elle est méconnaissable et à la sauce de KARELIA, il fallait le faire pour s'attaquer à ces géants du Rock. Mais là on sent un certain manque d'humilité, on a vraiment l'impression qu'ils en font trop, alors qu'ils sont encore bien jeunes. Ne vous y méprenez pas, cette reprise est tout de même bien foutue, les guitares étant lourdes, le côté electro apportant un plus, mais le titre made in KARELIA ne restera pas non plus dans les annales.

En clair, KARELIA c'est un groupe en devenir avec un fort potentiel, mais il faut prendre des risques et tenter davantage de choses sans non plus trop métisser sa musique. L'album reste correct, lourd, avec un son en béton armé, mais cela ne suffit pas malgré tout. A voir donc dans le futur.







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