HEAD CAT Walk the walk... talk the talk [ 2011 ] |
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Durée : 27.35 Style : Rockabilly |
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Interview : | ||||
ORIGINALITE |
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Chronique : 24 juillet 2011 , réalisée par Margoth | ||||
Nous y voilà. La perte récente de grandes personnalités de notre style fétiche commence à inquiéter les autres. Résultat, de peur de devoir partir du jour au lendemain en maison de retraite où ils devront piquer des bouteilles de rouge en cuisine pour avoir leur dose, les icônes restantes profitent de ces jours en bonne santé pour faire un point nostalgique. Et ce qui en découle sont des albums de covers de leurs influences premières. Aujourd'hui, c'est le cas de Lemmy Killmister de nous montrer ces groupes qui l'ont conduit à faire de la musique. Au programme : SLAYER, SEPULTURA, IRON MAIDEN, TWISTED SISTER... Quoi ? Vous y avez cru ? Mais non, Lemmy ne mange pas de ce pain-là ! C'est évident que la plupart des membres des groupes précités étaient encore dans leurs berceaux lorsque le frontman de MOTÖRHEAD commençait à tâter de la basse et des groupies. Et puis, à l'instar de Chuck Norris, Lemmy est increvable ! Ce n'est donc pas par sénilité qu'il décide de faire des infidélités à son groupe de toujours pour faire du rockabilly. Ce n'est qu'une échappée pour le fun, rien de plus. De toute manière, l'aventure HEAD CAT n'est pas nouvelle puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de la suite de «Fool's Paradise», sorti en 2006 dans nos contrées (ledit disque était sorti originellement en 2000 sous un autre nom et avec plus de contenu). Et maintenant, on reprend ses deux compères, Slim Jim Phantom (THE STRAY CATS) et Danny B Harvey (THE ROCKATS), on signe un deal avec « Niji Entertainment » (le label crée par Dio et sa femme), Lemmy troque la guitare pour revenir à sa bonne vieille basse adorée et ça repart de plus belle ! Première surprise, les trois lascars se sont lâchés en composant deux titres originaux. «American Beat», le morceau ouvrant l'album est l'un de ceux-là. Il correspond totalement bien au cahier des charges originel mais les férus de Motörhead pourront tout de même remarquer la patte Kilmister (en dehors de sa voix évidemment). En effet, le titre fait un peu penser à un «Going To Brazil» sous calmant auquel on aurait greffé un piano sautillant et dansant, avec des lignes classiques au rockabilly mais ô combien efficace. La seconde chanson made in HEAD CAT, «The Eagle Flies On Friday» l'est tout autant dans un registre plus bluesy mais prouvant bien que Lemmy ne sait pas faire que du MOTÖRHEAD. Autrement, c'est l'armada de reprises: Elvis Presley («Trying To Get To You»), Eddy Cochran («Something Else»), Jerry Lee Lewis («It'll Be Me»), Gene Vincent (le très "berryen" «Say Mama»), Chuck Berry («Let It Rock»)... Et seconde surprise, une cover des Beatles ! Difficile à imaginer comme ça mais la voix de Lemmy remplace admirablement bien celle de McCartney sur un «You Can't Do That» plus électrique et accrocheur que jamais. Comptez aussi vous plonger dans des moments plus bluesy et country permettant au disque de ne pas plonger dans une homogénéité lassante et vous aurez fait le tour. Et question, faire le tour du propriétaire, il sera extrêmement rapide puisque «Walk The Walk... Talk The Talk» n'affiche que vingt-sept petites minutes au compteur. Cela peut paraître maigre mais vu le concept, cela ne rend le résultat que plus crédible (les albums n'étaient pas si longs qu'aujourd'hui à l'époque, vinyle oblige). Non, franchement, à l'écoute de cette présente galette, il n'y a pas besoin de trop réfléchir sur la marchandise, Lemmy nous livre là ce qu'il a toujours su faire : une musique sincère. Ça respire l'amusement, une véritable gondole de fun qu'il est totalement impossible de remettre en question. Et par les temps qui courent, trouver ce capital simplicité, fun et qualité additionnés, c'est devenu tellement rare que ça mérite qu'on le pointe du doigt. A se procurer absolument ! Et si votre grand-mère faisait partie de toutes ces petites groupies bavant sur les posters d'Elvis dans sa jeunesse, faites en sorte qu'elle pose son sonotone devant les haut-parleurs. Avec un peu de chance, elle verra le monde du Rock/Metal autrement que par l'image du régiment satanique qui invoquera le Malin, porteur de l'Apocalypse de 2012 (plus qu'un an, plus qu'un an!). |
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