ILLUMINATE THE SILENCE Silverhoney [ 2011 ] |
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Durée : 24.23 Style : Experimental metal |
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Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 14 juillet 2011 , réalisée par Bloody | ||||
Il est fréquent qu'un groupe se qualifie d'expérimental pour ne pas trop prendre de risque. Derrière ce terme peut se cacher beaucoup de choses. Et ça, les Moscovistes de Iluminate The Silence l'ont bien compris. Pratiquant à la fois du death métal et du doom sur de longues compositions, le noyau principal de leur musique se veut progressif et par conséquent expérimental puisqu'il s'essaient à divers genres mais le tout sur une base progressive qui leur permet d'y mettre tout et n'importe quoi. Ce patchwork musical peut faire peur au premier abord mais il faut avouer que leur approche est assez intéressante et intriguante à la fois. Du métal progressif qui lorgne sur du doom et du death ça ne cour pas les rues et ce mélange peut s'avérer très dangereux si on ne le maîtrise pas correctement. Mais bizarrement, Illuminate The Silence s'en sort plutôt bien. Prenant le temps de développer une ambiance particulière mais propre à lui même, le groupe se révèle être une bonne surprise et réussi le tour de force de ne pas tomber dans tous les clichés du métal progressif que bon nombre de métalleux aiment détester. "My Preacher" lance les hostilités avec son lourd thème aux sonorités Égyptiennes tandis que le rythme va crescendo pour commencer à diffuser les premiers hurlements. Sacré contraste si il en est. Illuminate The Silence aime surprendre et durant la totalité de l'EP il va s'amuser à promener l'auditeur dans tous les sens sans vraiment lui donner un point d'accroche. D'autant plus que pour un EP la durée est relativement longue pour quatre pistes ce qui permettra au groupe d'user de compositions assez longues pour pouvoir utiliser ce coté déstabilisant à leur guise. Nombreux sont les changements radicaux de tempos. C'est la que le choc du doom et du death prend toute son ampleur. Versant dans le doom ("Silverhoney", "Weary Oblivion") lors des passages très lents avec de putride growls en prime, ils n'hésitent pas à remettre un coup de fouet aux compositions avec des ambiances death ("My Preacher"). Déstabilisant certes, mais incroyablement bien exécuté ! Mais si jusque là l'EP ne présente pas de défaut majeur et si il fallait mettre un point noir sur ce premier EP, cela serait sur le chant. Si les voix caverneuses et autres growls rendent très bien (quoiqu'un peu clichesque) le chant clair est légèrement en deçà. Un peu trop frêle dans les aigus, Forlock dénaturalise la violence des morceaux. C'est dommage car le reste est très bien conçu. Pour un premier EP, Illuminate The Silence s'en sort très bien. Officiant dans un style assez inédit, le résultat avait de quoi faire peur aux premiers abords mais avec ce Silverhoney, le groupe a relevé le challenge avec brio. Il ne manque plus qu'à affirmer cette identité musicale avec une bonne production et des idées encore plus poussées et le succès leur ouvrira sans doutes des portes. |
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