IWRESTLEDABEARONCE Ruinig it for everybody [ 2011 ] |
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Durée : 31.59 Style : Mathcore |
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Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 13 juillet 2011 , réalisée par Bloody | ||||
Dans la catégorie OVNI musical je vous prie d'accueillir les Américains d'I Wrestled A Bear Once. Rien que le nom du groupe " Une fois j'ai lutté contre un ours" nous prépare à la chose. Surfant sur la riche vague mathcore américaine, IWABO s'est rapidement imposé (rien qu'avec son premier EP) parmi les grands du genre. Mais pourquoi un tel succès et si rapidement ? Il faut savoir que le combo à l'instar des autres formations du style se différencie par les thèmes plutôt loufoques abordés dans leurs chansons et par la richesse vocale qu'ils proposent. C'est après un premier EP et un album (It's All Happening) sorti chez Century Media en 2009 que les ricains frappent à nouveau avec leur nouvel effort intitulé : "Ruining It For Everybody". Premier constat : en deux ans, ils ne se sont pas calmés, loin de là. Affirmer le contraire serait un doux euphémisme tellement la violence de leur musique atteint un nouveau seuil d'intensité albums après albums. Derrière cet artwork tout aussi original que les précédents. I Wrestled A Bear Once nous invite à prendre part au voyage avec une pochette très colorée au premier abord mais si l'on s'y penche un peu plus, on se rend compte que c'est un cadeau empoisonné (voir les détails de la pochette). A l'image du combo en quelque sorte... Car si la façade parait attrayante et inspire confiance, c'est plutôt le contenu dont il faut se méfier. Une véritable tornade de violence sonore qui donnerait envie aux plus coriaces d'entre vous de vomir leurs tripes. I Wrestled A Bear Once ils sont comme ça. Sans se prendre au sérieux ils parviennent à vous asséner une belle "baffe" qui démontre que l'on peut rassembler humour et violence avec brio. De leur humour, ils n'en ont rien perdu, et après le succès du titre "Tastes Like Kevin Bacon" ils continuent à nous distribuer des paroles complètement loufoques ("Deodorant can't fix ugly"), du moins de ce que l'on peut en entendre. Car une des spécificités (et atout) du groupe est sans conteste la voix. Dès la première écoute on sent que la personne derrière le micro a énormément d'expérience et maîtrise aussi bien le grind, le death ou bien le chant clair. C'est lorsque les morceaux en viennent aux refrains avec chant clair que l'on s'aperçoit que c'est une demoiselle qui chante ! Usant avec beaucoup de talent ses cordes vocales, cette dernière rappelle vaguement la brutalité vocale d'un certain Mike Hranica (Devil Wears Prada) et la finesse d'une Maria Brink pour le chant clair. Ces prouesses vocales donnent un sacré coup de fouet aux compositions et elle tient à elle seule les rennes du groupe. Mais qui dit mathcore dit aussi complexité technique. Et sur ce point, les Américains mettent la barre très haut. Toutes les compositions arborent un concentré de technique qui allie vitesse, brutalité et mélodie, le tout bien sur avec un ton légèrement décalé. Ayant (souvent) la particularité de laisser la part belle à une basse clinquante, les morceaux abordent des structures particulières qui voient les guitares se mettent en retrait sur quelques passages. (You know thaht ain't them dog's real voice") Il en est de même avec la batterie qui affiche à certains moments des pointes de vitesse similaires au jeu d'Inferno (Behemoth). N'hésitant pas à mélanger les distorsions des guitares avec des nappes mélodiques de clavier électroniques, I Wrestled A Bear Once peut choquer par ses expérimentations mais au fond c'est ce qui fait leur originalité. Certains trouveront à redire sur le fait qu'ils poursuivent (ou copient) ce qu'avaient commencé les Devil Wears Prada, notamment le mélange nerveux de métal et de sample électroniques mais il faut reconnaître que le groupe se l'approprie bien et va au delà de ce qu'avait fait la bande à Hranica. Concernant le reste de l'album, il est très homogène et intègre parfaitement une "ballade" pour diminuer le rythme sans pour autant le casser. ("This Head Music Make My Eyes Rain") Même si pour les habitués, cet album ne change pas la donne, IWrestled A Bear Once confirme d'albums en albums leur professionnalisme. De leur côtés, les non initiés risquent d'être décontenancés par ce métal très complexe à saisir. Mais avec quelques écoutes à la clé, cet album risque de vous intéresser au plus haut point. |
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