CHRONIQUES ALBUMS

Un groupe norvégien sur un label polonais, je ne vous explique pas le topo. Ou si justement. La scène polonaise en plein essor avec des valeurs sures et la scène norvégienne, plaque tournante du black metal depuis la fondation du pays très surement. Cela donne THE KONSORTIUM. Mais qu'est ce donc? C'est un one man band crée par le prolifique Teloch (MAYHEM, NIDINGR, OV HELL, UMORAL, 1349, etc...)avec en guest le chanteur de KVELERTAK.
Attention, cet album assez avant-gardiste n'est pas à mettre entre toutes les oreilles et il faut une petite ouverture musicale pour accéder à cet oeuvre.

THE KONSORTIUM c'est donc une pièce indéfinissable de folie et de bestialité. Du black metal norvégien dans toute sa splendeur mais avec un grain de folie en plus et qui se démarque donc largement d'autres (très) nombreuses formations.
Dès le premier titre, le ton est donné et il est rouge : un sanglant "Gasmask prince", brutal, sans concession et surpuissant (grâce il faut le dire à la bonne production derrière - mais il en reste sous le pied). Le tempo est donc rapide à souhait avec des riffs assez fous et tranchants, très thrash dans la rythmique. Le chant est assez classique parfois, mais change souvent de registre, entre chant black typique, chant norvégien épique, ou complètement possédé. Après cet assaut de décibels, on se dit que le second titre sera plus calme, mais non, la tempête ne fait que se renforcer encore, montant encore le niveau de bestialité.
Ça blaste, la double pédale fume, bref, vous connaissez le schéma.
Mais cependant qui alterne avec des passages légèrement plus décalés, avec un chant parfois parlé ou heavy à la Ossy osbourne au fin fond des ténèbres. Surprenant.
Bien évidement, certains autres titres sont moins rapides avec des relents de black'n roll, mais toujours ces petits décalages "avant gardistes" qui sont principalement axés sur un chant qui se veut atypique. Parfois même le tempo devient plus lourd voire lent avec de très belles envolées à la guitare solo.
Il faut bien dire que si l'ensemble n'est pas forcement "mega hyper" original, cet album s'avère être très bien construit, avec pas mal de prouesses techniques et des variations de styles ou de tempo assez intéressantes.
Donc une seule conclusion s'impose : si vous aimez le black un peu décalé des schémas classiques, THE KONSORTIUM est fait pour vous mais attention à la puissance de feu qui risque d'en surprendre plus d'un, à ne pas mettre donc entre toutes les mains.