SOL INVICTUS The Cruellest Month [ 2011 ] |
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CD Durée : 56.50 Style : Neofolk |
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Chronique : 06 juillet 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
La scène neofolk est bien souvent associée à la scène metal et on retrouve beaucoup d’amateur de metal dans les amateurs de cette musique, sans que je n’ai jamais réellement compris pourquoi. On a d’ailleurs récemment pu assister lors de la Cernunnos Pagan fest à un show (magnifique soit dit en passant) d’Ataraxia, groupe à peu prés aussi metal que Georges Moustaki est émo… Dans cette scène, la sortie d’un album de Sol Invictus est en soi un évènement, puisqu’il s’agit d’un des pères du genre formé par Tony Wakeford après son départ de Death In June, qui peut raisonnablement être considéré comme le premier groupe du style peu avant Current 93 (avec lequel Tony Wakeford a également travaillé). Entité mystérieuse autour de son inamovible leader, Sol Invictus présente cette année son dix-septième album « The Cruellest Month » qui est aussi le premier depuis six ans. D’un point de vue musical, on est complètement dans du Sol Invictus : sa richesse musicale rare, sa variété, son intensité, sa pureté. La différence avec les albums précédents tient dans une atmosphère plus oppressante et étrange (Le coté épique d’un « To kill all Kings » par exemple) et moins empreinte de calme et de plénitude. Pourtant le groupe utilise majoritairement des instruments folks (divers types de violons, de guitares, d’accordéon, de percussions plus des bruitages aux synthés très typé rock progressif expérimental des années 1970), mais pas dans une optique « Tut Tut pouét » à la Stille Volk (même si les amateurs de flutiaux pourront trouver leur compte dans un « The Bad Luck Bird »), mais plus pour créer de vraies atmosphères complexes et palpables. La voix si reconnaissable de Tony est l’un des éléments moteurs de cette musique et ce qui est remarquable, c’est que son timbre particulier se suffit à lui-même et emmène beaucoup d’émotion souvent au-delà de la musique qui l’accompagne que ce soit dans les incantations psalmodiées de « The Cruellest Month », les effets de chorale ou de plus simples mélopées (« Raining In April » où on note une sacrée ressemblance avec Roger Waters); une bouffée d’air pur dans notre époque de voix surproduites et formatées. La musique de Sol Invictus n’est pas cantonné à une époque et une région comme souvent le folk l’est ; c’est une musique universelle (les accents presque orientaux d’un « Toys ») et universelle, passant par la valse, des motets du moyen-âge, des bruitages industriels, bref de la musique sans barrière... Ce « The Cruellest Month » est un très bel album de musique neofolk, un must pour les amateurs du genre, et quelque chose à écouter pour toute personne ouverte aux expérimentations musicales… |
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