KOTTAK Attack [ 2011 ] |
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CD Durée : 32.12 Style : Punk/rock |
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Chronique : 04 juillet 2011 , réalisée par Margoth | ||||
«Bon sang mais c'est quoi ce truc ?» C'est avec les yeux écarquillés de stupéfaction qu'on découvre «Teenage Kix» démarrant les hostilités de cette galette nommée «Attack». Car une personne ayant un minimum appris sa leçon saura que le nom du groupe, Kottak, renvoie directement à James Kottak, actuel batteur des futurs retraités de Scorpions. Véritable tempête blonde extravagante, Kottak réussit sans mal à se faire remarquer au sein du groupe teuton : «qu'il est dingue... Mais qu'il est dingue ce mec !» clamera n'importe quel sympathisant à la bande à Rudolf qui aurait vu cette dernière en live. Mais une personne ayant un minimum appris sa leçon ne sera pas forcément au fait des tribulations du marteleur en solo. Venant d'un type aussi dérangé du ciboulot, on ne s'attendait pas vraiment à quelle sauce on allait être mangé en introduisant son nouvel effort dans nos lecteurs... Et manifestement, on avait beau s'attendre à tout et n'importe quoi mais se retrouver devant un descendant de Greenday, ça non ! Car «Attack» dont le tout premier titre résume à lui seul ce à quoi on a affaire est tout bonnement dans la veine punk/rock californienne que tout bon adolescent des années 2000 s'est gavé à outrance. Ou peut-être est-ce les radios les responsables de cette nourriture qui paraît aujourd'hui comme beaucoup de ces adolescents devenus adultes ayant connu cette vague comme indigeste. Bref, le débat n'est pas vraiment centré autour du procès du style mais sur le nouvel album solo de James Kottak. Et l'avantage de ce disque, justement, est d'avoir la chance de mettre tout le monde d'accord (à part pour les adolescents pré-pubères peut-être). Qu'on aime ou non le style à la base, l'avis de chacun sera plus ou moins le même. Sympa à la première écoute mais après deux, trois ou quatre fois, on se rend vite à l'évidence. On a affaire ici à un disque jetable. On peut se laisser séduire par le caractère catchy des compositions la première fois mais à la seconde, on se lasse ferme. Recette éphémère due à l'accumulation de clichés sur clichés. Tout y est : les titres péchus et légers sautillants sonnant tantôt comme Greeday («Teenage Kix»), les Good Charlotte les plus anciens («So Disconnected») ou Blink 182 («Perfect Defects») avec en bonus un «Time To Say Goodbye» clôturant le disque avec une émotion d'une niaiserie accablante. D'ailleurs, sur ce dernier titre, Kottak nous révèle ses limites vocales (car il se charge là de la guitare et du chant en délaissant les fûts) où son organe semble au bord de la rupture niveau éraillement (l'âge peut-être?). Bref, rien de bien neuf sous le soleil de Californie et passé la stupéfaction, on en vient mieux à comprendre le personnage. Si son énergie juvénile, à la limite du guignolesque par moment, au sein de Scorpions ne fait pas trop tache, le reste du groupe nous noyant sous un positivisme et une bonne humeur communicative ô combien dynamique, lorsque l'homme se retrouve sans ses compagnons allemands, on ne peut pas en dire de même. Un drôle de sentiment s'installe : l'impression de se retrouver face à un homme à la fleur de l'âge qui n'arrive pas à se résigner à accepter qu'il aborde la seconde moitié de son existence. Le fait de voir les Offsprings toujours nous resservir la même recette adolescente depuis toutes ces années peut laisser un arrière-goût de malaise mais celui-ci n'en est que plus fort dans le cas de Kottak, d'autant plus qu'on connaît ses capacités au travers des récents Scorpions mais également de Kingdom Come, Montrose entre autres dans un passé plus lointain. Alors, dis-moi James, tu veux faire une musique sans prise de tête, juste pour le fun, soit. Mais pourquoi nous as-tu "pondu" ça ? Serait-ce une façon de répondre au fait que ta femme, Athéna Lee (petite sœur de Tommy Lee de Mötley Crüe), se soit fait la malle du groupe (elle assurait la batterie au sein de Kottak auparavant) et du domicile conjugal ? Une façon de "pécho" sur jeune groupie pour pouvoir atténuer la peine qu'une telle situation amène ? Mais James, c'est tout à ton honneur de garder un esprit djeunz', c'est tout bonnement indispensable pour ne pas devenir un vieux con sénile comme on peut en voir tant autour de nous. Par contre, il est un temps où il faut agir en homme et prendre ses responsabilités. Crois-moi, tu n'en ressortiras que plus grandi. Tes disques également par la même occasion car, avec ton expérience, il y a fort à parier que tu es capable d'insuffler une personnalité propre à tes morceaux. Ce qui n'est pas le cas avec «Attack» et ce qui amènera la plupart des possesseurs de ce disque à l'oublier dans une étagère poussiéreuse aussi rapidement qu'ils auront terminé leur écoute. |
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