MORS CORDIS
Injection [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 43.58
Style : Death Indus / Cyber Death
  Infos :
  Contact label : http://www.twilight-distribution.com/index.php?cat=home
  Contact groupe : http://www.morscordis.de/ http://www.myspace.com/morscordis
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  Chronique : 04 juillet 2011 , réalisée par Matai
   
Les allemands de Mors Cordis semblent étrangement faire une sorte de coming out cette année alors que la formation existe depuis déjà plus de dix ans. Mais ne possédant qu'un album sorti en 2006 nommé « Das Prinzip » (il faut le dire, la sortie est passée inaperçue), il était temps de faire parler de soi.
Mors Cordis est pourtant une figure assez imposante pour la scène metal berlinoise, mais si l'on sort de l'Allemagne, ce nom ne peut que nous faire sourciller. Mais préparez vous à la déflagration ! Le combo sort donc « Injection », signé chez Twilight Vertrieb, un album fort en expérimentation et en couleur. Officiant dans une sorte de Death Metal industriel, Mors Cordis fait donc dans le difficile d'accès, ce genre n'était pas non plus le plus courant du monde...

« Injection » et sa pochette verte/grise mécanique, n'est autre qu'un condensé de violence et d'ambiances. Le death metal du quintet peut parfois faire penser aux dernières œuvres de Thy Disease couplé à un The Amenta, tandis que les parties industrielles plus ou moins marquées selon les morceaux, détiennent quelque chose de plus personnel. Tantôt sombre, tantôt plus électronique, tantôt plus robotique ou épique, Mors Cordis alterne les rythmes et les atmosphères, pour nous embarquer dans son histoire, son univers perverti et expérimental.

La progression est d'autant plus marquée que pertinente, la première moitié de l'album étant plus industrielle que la seconde, beaucoup plus death. Mais cela suit un enchaînement assez logique, puisque plus on progresse, plus l'histoire avance, et plus l'agressivité des morceaux montre le bout de son nez. Si des titres tels que « Emptiness » ou « Big Brother » et ses samples de « 1984 » d'Orwell nous propulsent dans le futur avec ces sonorités electro/indus poussées à leur paroxysme, des titres comme « Guilty », « Machine » ou « Krone der Schöpfung » proposent une violence plus poussée et plus particulière.

Mais il faut le dire, l'ensemble reste tout de même assez proche d'un certain type de cyber death tant la fusion du death et de l'indus est bien faite. Rajoutez à cela les rythmes qui faut, cet alliage mécanique et acéré paradé de voix alternées entre growl, chant clair et synthétique. Le concept est là, lui aussi, le mot « injection » étant la première injection d'une certaine substance avant le commencement de toute mécanisation. « 22nd century » nous prouve bien que nous avons franchi un pas (les éléments/ voix futuristes et robotiques sont les exemples type), et « Machine » n'est que le pas franchi vers la déshumanisation. "Last Show", entre autre, montre la face la plus torturée des allemands.

Certains passages peuvent faire penser à Fear Factory (et là on comprend cette influence cybernétique), notamment au niveau de la voix ou des parties aux claviers. Hormis ça, l'album reste personnel et assez expérimental (il faut aimer ces riffs et ces sons bizarroïdes), et le tout passe tout de même très bien, si tant est que l'on soit habitué à ce genre de chose. Bref, album à ne pas louper pour les amateurs, doté de très bons morceaux et d'une très bonne production, « Injection » n'est autre qu'un énième pas de plus vers le futur apocalyptique de l'être humain !







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