LAST WINTER The heart & the broken Compass [ 2011 ] |
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CD Durée : 38.12 Style : Power pop/rock |
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Chronique : 28 juin 2011 , réalisée par Bodomania | ||||
Aujourd'hui, nous partons au cœur de l'hiver... Mais pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit du dernier. 2012 approche à grand pas! Pour célébrer cette bonne nouvelle en musique, un album tout frais sorti de chez "Lifeforce Records" nous attend. "The Heart & The Broken Compass" vient donc rejoindre "Transmission: Skyline" et "Under the Silver of Machines", les deux premiers essais des américains. Cependant, ne vous fiez pas à leur nom, ici point d'origine Scandinave ou autres sonorités Pagan/Black/Death, nous avons affaire à de la Power Pop, et oui! Pour se faire, leur mélange sera agrémenté par quelques traces alternatives des années 90, du Stoner ou encore du Punk/Rock Californien. Ce qui est forcément légitime comme choix pour un groupe venant de Floride... Des titres courts et légers comme un enchaînement de singles à servir juste après la session surf. Comment rafraîchir l'été en 10 titres... "Copper Bones" insuffle d’entrée un air de Stoner Rock avant de poursuivre sur la voie d’un Punk Rock léger et revigorant. Formé par des mélodies aériennes et des rythmiques endurcies, quelques saturations et une chaleur bluesy viennent s’y greffer. Mais ne partons pas dans le bayou trop vite, l’arrivée de "Nightlaunch" ne manquera pas de nous le rappeler que l’aspect mélodique, de jolies harmonies et un refrain facilement mémorisable sont les bases de la musique de LAST WINTER. Sans doute très efficace pour faire succomber les teenageuses de la côte ouest... Quelques notes samplées et de grosses rythmiques redondantes nous font à présent changer de cap. Suivant le même registre vocal et les mêmes montées aériennes, "The Northern Lights" possède un petit plus malgré tout. Un climat plus agressif et quelques éraillements de la part du chanteur amèneront un climat plus lourd. La mélodie qui est, encore une fois omniprésente, portera même un halo atmosphérique avant la fin... Le chemin nous entraîne à nouveau dans une autre direction, celle de "Neptune". Avec des contre temps très marqués signés Chris Pock et des lignes progressives, on se rapprochera parfois du registre des LONG DISTANCE CALLING. Sensible et délicat, autant que le morceau suivant intitulé "More Than You Know", qui nous renvoie à une jolie balade durant laquelle la guitare soliste prend le dessus, avec de beaux arrangements et un refrain fédérateur. Efficace, même si de manière générale, on ne ressent pas une réelle prise de risque ou même une grande originalité. À l’apparition de "Yellowbelly", le terrain alternatif est cette fois foulé. Plus de consistance et de puissance pour ce titre qui évolue dans une ambiance agitée, soutenue par une basse chaude et claquante, celle de Mark Bowermaster, seule au milieu de trois guitares… Des allures "sales" (tout est relatif) et virulentes qu'on ne regrettera pas, cassant un peu l'image lisse et propre que nous transmet cet album. Même vocalement, Ian Dempsey s'essaiera à quelques cris déchirants, quant à la batterie, elle sera cognée lourdement entre deux variations. "Where we are going, We don't need roads" poursuit le chemin vers la saturation, basculant vers l’atmosphérique quelques mètres plus loin avant de se retrouver empêtré dans la guimauve. Mais l'esprit du baroudeur hante la composition qu’on ressent libre, instinctive, écorchée et pourtant pleine de ressources. Les interventions du trio de guitares formé par Josh Calapa, Brian Effron et Ian Dempsey étofferont à nouveau l’ensemble. La légèreté revient ensuite avec "Hide Your Eyes". Cette petite balade "gentillette" au refrain et aux notes faciles, fera en tout cas lever quelques briquets une fois délivrée sur scène. Pour "The Architects" en revanche, le style oscillera vite entre le Punk Rock et l’Alternatif. Des notes entêtantes et des breaks dynamiques accentuent le côté sauvage et libéré. Quelques effets modernes (le retour du sample) et des accents Stoner reviendront se noyer ici, avant le grand final… Le final ? Il sera Electro Pop ou ne sera pas. L'introduction d'"Arrows" le sera, en tout cas, car le morceau progresse rapidement vers un mélange assez surprenant. Entre sons new wave et Pop Rock tout ce qu'il y a de plus Pop Rock. Une petite vague expérimentale et rock’n’roll qui disparait peu à peu… Dans le registre Pop Rock/Power Pop, LAST WINTER a clairement sa place. On regrettera cependant, l’absence de prise de risque ou l'aspect un peu trop lisse de ce troisième album. Tout est bien fait pourtant, voilà une dizaine de titres typé single au potentiel tubesque, mais qui ne sort pas de la masse des productions du genre. Heureusement, quelques belles trouvailles viennent ajouter un peu de piquant à tout ça… les éléments alternatifs, stoner ou même electro/wave seraient d’ailleurs plutôt intéressant à développer à l’avenir, les musiciens étant déjà assez habiles pour les incorporer avec subtilité. C’est ce qui viendra peut-être à les démarquer, car au bout de plusieurs écoutes, on décèle tout de même une profondeur et une intensité plus marquée. Alors, en attendant la suite, si vous cherchez un album frais et léger à écouter pendant les grosses canicules, si vous êtes adeptes des belles mélodies et des refrains à reprendre en chœur… Ou si vous aimez tout simplement ANBERLIN et THE ALMOST, "The Heart & The Broken Compass" vous attend! |
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