THE HUMAN ABSTRACT
Digital veil [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 36.49
Style : Death technique alternatif
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.myspace.com/thehumanabstract
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 27 juin 2011 , réalisée par Blackened
   
Quand la technique du Death Metal rime avec mélodie, agressivité, émotion et musique classique (oui, musique classique), vous obtenez THE HUMAN ABSTRACT. Le groupe californien réussit ici avec brio l’alliance entre tous ces éléments en proposant son très abouti troisième opus, « Digital Veil ». Ici point de fioriture, tout passe par la maîtrise la plus totale, le moindre frottement de médiator étant savamment étudié, le moindre coup de grosse caisse martelé avec précision, la moindre mélodie vocale ou hurlement dévastateur placé où il faut, quand il faut. Ici la paire de guitaristes n’est pas née de la dernière pluie, le manche n’a plus aucun secret pour le génial A.J. Minette (on ne choisit pas son nom) et l’affolant Dean Herrera. Trilles ultra-précis, sweeps les plus violents, shred intenses, tout y est ! La voix de Travis Richter oscille entre le hurlé typé Death Mélodique au chant chanté mielleux et « Musesque » dans ses harmonies (la comparaison avec le groupe de Matthew Bellamy ne s’arrête cependant pas aux vocaux, mais aussi aux arrangements au clavier et aux harmonies choisies). L’influence de la musique classique se fait également fortement sentir dans les structures et les mélodies (notamment au piano), le guitariste–compositeur Minette ayant étudié tout ce qu’il y a à savoir sur ce « style » si on peut l’appeler ainsi, tellement éclectique et fondateur. Les rythmiques complexes et syncopées finissent d’achever un travail abouti en tous points. On peut cependant regretter de temps à autre une certaine redondance de certains plans, notamment les rapides sweepings qui ponctuent les basses galopantes. L'effet de surprise passé, la réédition de ces mêmes tics peut être moins intéressante.

La magnifique introduction "Elegiac", qui allie guitare acoustique, piano et premières distorsions, ouvre l’appétit pour l’entrée "Complex Terms", titre suffisamment évocateur qui dépeint à merveille son contenu musical. On constate que la douceur de l’introduction n’était que le calme avant la tempête. Une déferlante de riffs et harmonies les plus compliquées s’abat sur vos oreilles. Le titre éponyme "Digital Veil" donne un ton plus agressif et encore une fois, le titre correspond à merveille au morceau, les à-coups rapides de sweeping faisant effectivement penser à des sons digitaux. "Faust" est l’un des titres les plus énormes de l’album, combinant l’aspect mélodique à la brutalité du Death. Le reste de l’album n’est pas en reste et offre de très bons moments, du complètement barré et torturé "Holographic Sight" au plus calme et mélodieux "Antebellum". La production reste authentique et assez singulière. On aurait pu penser à un son très typé indus, grosse production avec un son lisse et commun, mais que nenni. Ici la batterie sonne très naturelle, point de trig ou autre artifice pourtant indissociable dans l’esprit du Death Technique actuel. La basse reste discrète et présente à la fois, suffisamment pour l’entendre œuvrer dans ses parties compliquées, et les guitares sonnent très « mouillées », ce qui leur donne une profondeur assez sympathique.

The Human Abstract réussit l’alliance parfaite entre le Death technique progressif et l’aspect alternatif du classique. A mi-chemin entre Brain Drill et Muse (difficile de faire plus opposé), « Digital Veil » offre 37 minutes de metal futuriste, maîtrisé et puissant. Un album des plus réussi à posséder pour les amateurs de son novateur et originaux.







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE