NKVD Degeneration [ 2011 ] |
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CD Durée : 37.00 Style : Cyber Death Metal |
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Chronique : 26 juin 2011 , réalisée par Matai | ||||
Même si l’abréviation russe NKVD peut faire penser au Narodnii komissariat vnoutrennikh diél (commissariat du peuple aux Affaires Intérieures), pour les lorientais il n'en est rien. Formé en 1998, NKVD n'est autre que l'abréviation de Nation Klone in Vitual Dark, autant se dire tout de suite qu'on nage inévitablement en plein metal futuriste. Et pourtant... Avant de changer d'orientation cette année avec la sortie de « Degeneration », les premiers albums d'NKVD étaient sensiblement différents : hard core puis black metal, pour enfin se diriger vers une forme de Cyber Death Metal... Il est évident que pour certaines, le terme « cyber » peut être abstrait voire inutile, mais évolution musicale oblige, il est évident que le metal indus se divise petit à petit en sous-genre. Le cyber metal en fait partie, et se démarque sensiblement de l'indus ou de l'électronique traditionnels...que ce soit simplement du cyber metal, du cyber death metal ou du cyber black metal, le sous genre possède ses caractéristiques qui le démarquent. A savoir une musique agressive, froide, mécanique, sombre et post apocalyptique soutenue par des riffs tranchants, des éléments électroniques particuliers une voix incisive, décharnée et/ou synthétique (alternance possible), des ambiances particulièrement relevées, et un concept futuriste et décadent à toute épreuve. NVKD parcourt donc ces frontières et offre un cyber death metal assez dark, doté de légers éléments symphoniques, influences Septic Flesh et Dimmu Borgir obliges. Cet album de 7 morceaux, « Degeneration », est une plongée directe dans un future proche mais décadent et apocalyptique, dans lequel les humains semblent se faire contrôler, malgré eux, par une horde mécanique et incessante de robots. Un univers unique où seules la terreur et l'inquiétude règnent... Les lorientais utilisent donc avec brio leurs instruments avant de relever ce concept et de propulser inéluctablement l'auditeur dans ce monde destructeur et détruit. Des sons électros puissants, des riffs death écrasants et froids, un rythme mécanique, une basse lourde et mise en avant, un chant alternant voix claire triste et torturée et growl profond font de cet album un album relativement lourd, dense, et sombre...car ne l'oublions pas. L'humain est en pleine dégénérescence, bouleversé par cette invasion morbide de machines, cette guerre sans merci, et ces manipulations génétiques... A l'image d'un Hypnosis sur « The Synthetic Light of Hope », « Hells on Earth » ouvre le bal avec un fond sombre et guerrier en arrière plan, suivi d'un son électronique continu puis d'un déluge de riffs ultra tranchants et d'un chant tantôt clair, tantôt growlé. Puissant et lourd, et cybernétiques, tels sont les maîtres mots de ce morceau efficace, suivi de « Shadows and Blood », une tuerie cyber death sombre et totalement immersive. Toujours des sons électroniques, et un arrière plan on ne peut plus symphonique, le rendu est particulièrement apocalyptique et futuriste et la montée en puissance du titre n'en est que plus remarquable. La fin est totalement prenante et pessimiste à souhait. Mais ce côté pessimiste et évidemment robotique/mécanique se retrouve davantage avec « DNA », doté d'un chant on ne peut plus étrange, à la limite du synthétique. Le titre est trompeur, car là où l'auditeur s'attend à comprendre la traduction anglaise de ADN, DNA signifie tout simplement « deformation nation advanced ». Symbolique de cette décadence humaine inéluctable... Le reste de l'album se situe sur cette même lancée, et nous propose de plus en plus un voyage immersif et bouleversant. Le cyber metal n'est autre que le reflet de cette incertitude du futur, de cette peur de la technologie et de nos avancées...et ce sous-genre, aussi underground et mineur soit-il, se prolifère de plus en plus. Alors qu'en France Hypnosis est mort, NKVD prend la relève et nous sort une pépite, tandis qu'en Russie le cyber metal se fait plus violent, et qu'au Danemark The Interbeing débarque. NKVD est donc un groupe à suivre de très près, et peuvent devenir les nouveaux représentants du cyber death français. Froid, apocalyptique et terriblement sombre, cet album est fait pour tous les amateurs du genre ... |
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