CHRONIQUES ALBUMS

Il y a au moins quatre DRACONIAN existants dans le metal, parlons aujourd'hui des goth/doom metalleux de suède qui nous reviennent avec un tout nouvel opus sorti chez Napalm records : "A Rose For the Apocalypse". Crée en 1994 déjà, ce groupe n'a pourtant sorti que peu d'albums studio car ce n'est seulement que le quatrième album, et a subi quelques mouvements de line up ces dernières années, ceci expliquant peut-être cela. Enregistré aux Fascination Street Studios (Katatonia, Opeth, Paradise Lost…) cet album devrait enfin ravir les fans du genre : le doom/dark metal, et en cette matière le groupe en est un digne représentant.

Première impression, la qualité de la pochette d'inspiration très Paradise lost. Coté production également, c'est un sans faute, avec un son limpide et massif. Idéal pour se genre, car le groupe œuvre dans un doom/dark très lourd et sombre. Evidement les groupes pré-cités au dessus et qui sont passés par le Fascination Street Studios restent présent dans cette musique, mais on se demande en fait qui a inspiré qui.
Le groupe possède une force brute et l'aura des grands : nul doute que cet album s’avérera être l'un des monuments incontournables du genre musical précité. D'une richesse incroyable, il faudrait plusieurs pages pour décrire chaque titre. Abrégeons en pointant les aspects les plus mémorisables et flagrants. Tout d'abord les chants. Ceux ci sont à chaque fois doubles, à savoir un chant clair et féminin (Lisa Johansson) et un chant death/dark profond avec Anders Jacobsson. Un parfait mariage entre mélodies "très mélancoliques" et noirceur incommensurable. L'autre effet "kiss kool" sera le très bon agencement des compos. Une parfaite alchimie entre passages dark progressif et doom metal plombé. C'est extrêmement bien fait, avec une batterie parfois martiale, des guitares aériennes dans les solos ou très lourdes dans les riffs thrash/doom en arrière plan. Le synthé lui reste toujours discret et se fond admirablement dans chaque composition, insufflant les lignes mélodiques sans que cela ne choque. Pour ma part le titre "The death of hours" - avec un légère guitare acoustique - est une pure merveille alliant tous les bons points : mélodique, lourd, ténébreux à souhait. C'est aussi cela le bon coté du groupe, proposer des titres assez progressifs en somme, avec une richesse et une soif de bien faire.
Peut-être qu'un titre en moins aurait permis de ne pas avoir une légère surdose, mais quand c'est bon...ne boudons pas notre plaisir.

Paradise lost et Katatonia n'ont plus qu'à bien se tenir. Comment ne pas aimer voire adorer un tel opus, rien que le titre "The drowning age" vaut l'achat d'un tel disque ! Certes ce n'est pas très original et novateur, mais le groupe préfère assurer dans un domaine qu'il connait bien et cela rassurera par la même occasion tous les fans. Un must de dark metal qui se veut ouvert, profond et inspiré, et dont certaines parties de basse ou de guitares aériennes résonnent encore et encore dans ma tête... un must à ne pas rater pour les aficionados du genre.