JESUS AND THE GURUS
Wut + zorn = revolution [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 54.48
Style : Metal industriel
  Infos :
  Contact label : http://www.blackrain.de/
  Contact groupe : http://www.jesusandthegurus.com/ http://www.myspace.com/jesusandthegurus
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 21 juin 2011 , réalisée par Margoth
   
«The world trembles in fear - Jesus and the Gurus announce a new album!»

Voilà par quoi commence la fiche promo de ce présent album de Jesus And The Gurus. Avec une accroche et un intitulé d'album aussi osés et hauts en couleur, on aurait pu croire avoir affaire à une musique qui l'était tout autant, à savoir un véritable assaut auditif barré dont on ne ressortirait pas indemne... Que nenni ! A peine jette-t-on une oreille que l'on se rend vite compte qu'il ne s'agit là que d'un "simple" disque de metal indus'.

Alors qu'on se met à maudire tout en se moquant du label de nous berner sur la marchandise, chose pas rare il faut l'avouer, on voit enfin le pourquoi du comment de la tétanie qui nous attendrait à cette nouvelle. Jesus And The Gurus, officiant dans l'ombre depuis 1994, reste un groupe très controversé, que ce soit en terme de propos (dénonciation de la situation militaire actuelle), que pour sa musique comparée au non-moins estimé Rammstein.

Votre serviteur admet ne jamais avoir entendu parler de ce groupe suisse auparavant. Il avouera aussi qu'il lui est impossible de déterminer si les propos de JATG sont si extrêmes que cela étant donné que la langue de Goethe lui est totalement obscur. D'ailleurs, c'est principalement pour cette raison que le groupe est autant comparé Rammstein. Des vocaux extirpés d'une voix rauque et profonde en allemand sous fond de musique à rythmique des plus martiales. Mais cantonner le trio helvète à une pâle copie des mythiques Allemands serait rudement se tromper (d'autant plus que les deux groupes ont commencé au même moment). JATG se démarque de par l'utilisation de sonorités très 80's. Un son de boîte à rythmes faisant cruellement penser aux batteries qu'on entendait chez les groupes rock des années 80 (les premières secondes de «SOS» se rapprochent drôlement de celles de «Dizzidence Politik» d'Indochine, c'est dire), des sonorités de clavier et guitare nous ramenant directement vingt ans en arrière (du temps des vieux Ministry entre autres).

Cette attention est clairement louable pour se démarquer de toute la masse industrielle allemande dont les règles ont tendance à être considérées comme une institution ayant pour fâcheuse conséquence de fournir une scène bourrée de groupes se ressemblant cruellement. On y retrouve certaines règles néanmoins : les rythmiques très martiales et la voix grave et profonde comme dit précédemment mais surtout une atmosphère très froide dénuée de tout sens organique. Dernier point seyant à merveille à leur concept militaire il faut l'admettre. Seule chose qui permettra de relier les textes à la musique aux non-germanophiles (et il doit en avoir pas mal dans l'Hexagone). Et c'est surtout par ça que ce disque pêche drôlement. Ne pas comprendre les propos de Jesus And The Gurus est certainement une grosse tare car à côté de cela, les titres s'enchaînent et pas grand-chose ne retient notre attention tant cela manque de variété, d'autant plus que le disque dure presque une heure. La froideur du son a peut-être du bon pour amener une atmosphère particulière mais amène souvent ce défaut d'homogénéité qui en devient vraiment dérangeante. A tel point qu'on n'en a pas spécialement envie de bouger, un comble pour du metal industriel.

En dehors de la controverse qu'attire JATG, il est clair que c'est ce gros point noir qui explique pourquoi le groupe reste au second plan. Certains confrères du style arrivent à apporter de la variété dans leurs galettes alors que d'autres prennent le parti-pris de simplifier leurs paroles pour les rendre plus accessibles (pas besoin d'être bilingue pour comprendre les paroles de Rammstein par exemple). Les Suisses n'ont pas pris ce coche et restent en toute logique loin derrière les grosses pointures. Et, malheureusement pour eux, ce n'est pas ce «Wut + Zorn = Revolution» assez moyen qui changera la situation.







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