MORBID ANGEL Illud Divinium Insanus [ 2011 ] |
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CD Durée : 56.43 Style : Death Metal |
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Chronique : 20 juin 2011 , réalisée par Matai | ||||
Quel deatheux, ou même metalleux, ne connaît pas Morbid Angel ? Qui ne connaît pas cette figure de légende du Death Metal, fondée en 1983 et auteur d'albums cultes tels qu' « Altar of Madness », « Blessed Are the Sick » ou encore « Covenant » ? Finalement, Morbid Angel fait sans aucun doute partie des gros piliers du Death Metal, avec Immolation entre autre. Huit albums au compteur, huit valeurs fortes et surtout des concerts toujours bien remplis, voilà ce qui fait, entre autre, la force de ce combo de floride. Chaque nouvel album de Morbid Angel créé une vague d'enthousiasme de la part de tous deatheux dignes de ce nom. Pour ce « Illud Divinum Insanus », l'attente engendrée en aura créée une d'autant plus grande : huit ans se sont écoulés depuis « Heretic », le frontman David Vincent revient, le batteur, souffrant, est remplacé par Tim Yeung (ayant aussi officié chez Vital Remains ou Hate Eternal) et Destructhor (Zyklon, Myrkskog) occupe désormais le poste de second guitariste. La vague d'enthousiasme est donc à son paroxysme alors que la date de sortie définitive de ce nouvel opus approche. Mais quel opus ! La surprise est d'autant plus grande que décevante. Les écoutes de cet opus n'aboutissent nulle part, et les interrogations sont grandes. Car oui, « Illum Divinum Insanus » marquera la carrière du groupe, mais pas vraiment dans le bon sens du terme. Morbid Angel s'écarte énormément de son death metal originel, de sa réelle identité, afin de nous fournir un death metal davantage « morderne », ultra métissé, plus industriel voire electro que jamais. L'écoute de ce nouveau bébé est plus éprouvante que transcendante, il est difficile d'aller au bout de l'aventure sans être déconcerté et bien sûr déçus. Un morceau tel que « Too Extreme » montre un death aux forts relents electroniques de mauvais goût, et il n'est pas le seul (« Radikult » entre autre). Maladroitement intégré, ce type de titre souffre de son inefficacité, et incite davantage l'auditeur à passer au suivant. On a tout de même droit à des morceaux acérés et plus conventionnels comme sur « Existo Vulgore », détenant des solos intéressants, mais là encore le génie de Morbid Angel semble avoir disparu au profit d'un mauvais goût déconcertant, mauvais goût que l'on retrouvera plus tard avec le reste des morceaux, risible au possible, vide de sens et incohérent. Cerise sur le gâteau, le rythme ralentit considérablement sur un « I Am Mobid » en manque d'atmosphère, et le dernier morceau « Mea Culpa » (oui, il est clair que le groupe nous doit des excuses!) nous abreuve de techno beat dignes des rave party les plus extrêmes … Morbid Angel n'a pas réussi à se réinventer, et c'est là où le bas blesse. Les américains sont vraiment en manque d'inspiration et de génie, si bien que l'ensemble se veut relativement décevant et très ridicule. Ridicule dans l'enchaînement, ridicule dans ce death metal assez pauvre, ridicule dans ces morceaux electro/indus peu crédibles. Vous voilà donc face à, sans aucun doute, la plus belle catastrophe death metal de l'année, ainsi que la plus grosse trahison. Alors si vous ne voulez pas être déçus, occultez cette sortie à considérer comme une « erreur de parcours » avant la venue d'une nouvelle plus élogieuse, et jetez vous sur les derniers Hate Eternal et Origin. |
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