DJEVEL Døssanger [ 2011 ] |
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CD Durée : 47.06 Style : Black Metal |
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Chronique : 18 juin 2011 , réalisée par Dyonisos | ||||
La Norvège… la capitale du Black métal. On n’a qu’à penser à Burzum ou encore à Dimmu Borgir, pour se rendre compte que ce pays est maintenant devenu indéniable dans son apport au métal, surtout Black. C’est maintenant au tour de Djevel de tenter de se forger un nom. Il nous propose donc « Døssanger », sorti le 13 juin dernier, un album tout chaud sorti du four en résumé. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, c’est un album dans la lignée de Burzum. Encore me direz-vous. Certes, les groupes tentant d’imiter le génie de Burzum sont nombreux, et peu nombreux ceux qui peuvent se vanter de réussir en conservant leur propre identité. Et c’est bien là le problème de Djevel, on ressent trop clairement l’influence de Burzum, plus précisément lors de l’époque Belus ou encore le tout nouveau Fallen, tout au long de l’écoute de cet opus. La musique, c’est comme n’importe quel autre art. L’important est d’y ajouter sa propre vision, ainsi, cela permet au groupe de développer de nouveaux aspects et surtout, de se faire un nom. Il est cité plus haut que le groupe puise sa plus grande inspiration dans les récents travaux de Varg Vikernes. Dès le départ, on remarque l’absence de clavier. Ainsi, tous les efforts seront placés à la guitare et à la batterie, sans oublier le chant. Si l’on prend la guitare en tant que telle, celle ci ne possède rien de vraiment extraordinaire. Un fameux timbre grésillant, nous proposant des riffs nordiques en trémolo, bref, un son propre à la Norvège. On n’a qu’à citer le fameux titre instrumental « Djevelslatt » comme exemple. Un riff typique de Djevel. Alors si vous n’appréciez pas, il y a de grandes chances que l’album vous déplaise. Sinon, la guitare est, par moment, jouée acoustique, comme dans « Djevelheim ». Cela permet d’aérer un peu les compositions. Par contre, la où il y a un problème, c’est au niveau de la redondance de la musique. Bien que ses riffs soient puissants, ils sont facilement lassants, car ils se ressemblent beaucoup les uns des autres. Ce qui est dommage, c’est que ce groupe à un grand potentiel. Car malgré la redondance et le manque d’originalité dans les titres, on arrive à sentir cette profonde misanthropie, fil conducteur de cet album. Sinon, la boîte rythmique est exécutée de manière impeccable. Son « blast-beat » est convaincant, puissant et entraînant. Pas une seule fois non plus nous ressentons une lassitude au niveau de la batterie. Et c’est avec ce batteur d’enfer, que la guitare arrive à se déguster pleinement. Seule, elle est prise au dépourvue, mais, lorsque la batterie décide de se joindre à elle, la bombe est prête à exploser. Il faut plusieurs ingrédients pour faire des explosifs non ? Ma seule déception reste la basse. Elle n’est pas assez présente, ou du moins, pas assez puissante. Elle se retrouve trop vite enterrée par la batterie. Chaque coup que donne le batteur est un coup de pelle creusant la tombe du bassiste. Enfin, elle arrive tout de même à faire sa place dans quelques rares moments, comme dans la finale de « Morkedoft ». Puis, le chant arrive, crié dans la langue natale de ses Norvégiens, un autre point semblable avec Varg, mais bon, on ne peut les blâmer pour cela. Qu'est-ce qui est plus beau qu’un groupe de Black s’exprimant dans sa langue maternelle ? Pas beaucoup de choses… Sinon le chant est typiquement Black, soit aigu et puissant. Ceci a beau ne pas être original, cela fait tout de même son effet. Cependant un des points du chant, qui est une similitude avec Varg, est le chant clair. Peu de groupes osent introduire du chant clair dans leurs compositions surtout si elles sont Black. Cependant, Djevel va tenter le coup. Heureusement il n’est que rarement présent, ce qui évite de faire tomber le groupe dans les clichés du Black commercial. La voix claire est parfois parlée, parfois chantée. On n’en est pas encore dans un timbre de voix à la Vortex (ex Dimmu Borgir) tout de même… Mais c’est un chant agréable tout de même, et ce sans en abuser comme il est possible de l’entendre dans « Paakallelesen ». Pour conclure, cet album, sans être mauvais, n’est pas une perle pour autant. À mon avis, il faudra plus que cet album aux membres de Djevel pour se former son nom. Cependant, si jamais vous êtes un admirateur des nouveautés que nous propose Varg, cet album ne peut que vous plaire. |
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