CHRONIQUES ALBUMS

UNHUMAN DISEASE est un one man band américain fondé en 2001 par Nocturnal avant de proposer deux démos (2003 et 2006), puis de sortir son premier album "Perpetuus Agonia" en 2008. Cet opus étant sorti en peu d'exemplaires (c'est ça quand on fait parti de la scène underground), Black Hate Production propose donc une réédition de ce premier album qui est sorti en mai dernier.

La scène black métal est une scène qui voit l'éclosion d'une multitude de groupe et il n'est jamais facile de faire le tri entre les bonnes productions et les productions d'un intérêt quelconque.
Bien entendu je ne parle pas de la scène underground dans laquelle il est déjà difficile de trouver des groupes et pour lesquels il faut vraiment se plonger si on veut suivre leurs différentes actualités.
Bref tout cela pour dire que le projet de Nocturnal n'est pas un projet très mis sur le devant de la scène.

L'autre souci de cette scène (et pas uniquement de cette scène) c'est de se renouveler et de proposer des choses nouvelles. Ici je pense que le but de Nocturnal ça n'est pas de proposer de nouvelles expérimentations.
Non ici tout est minimaliste, les riffs sont simplistes et se résument en la simple succession de deux ou trois accords.
L'ambiance est très sombre et froide, on peut y retrouver un petit côté DARKTHRONE couplé avec un MAYHEM et le chant de Nocturnal tire parfois vers le haineux à la DROWNING THE LIGHT ou SATANIC WARMASTER. Bref vous l'aurez compris c'est du déjà vu et du déjà entendu.
Nocturnal crache sa haine du monde qui l'entoure et sa rage mais là encore il est difficile d'être marqué par ses propos.

Le mixage et la production de cette réédition n'est pas non plus formidable.
Bon il est clair que le côté underground est bien mis en avant avec ce petit grain son de cave mais les instruments ne ressortent pas tous et on est dans un mélange sonore pas très agréable.
J'en conviens ce type de production sonne très bien avec le côté crade de la musique de Nocturnal, mais je reste insensible à cette dernière.
Il en est de même pour l'ambiance générale de l'album, ce côté maladif tourmenté va plaire certainement un certains d'entre vous, mais cela sonne vraiment comme du déjà vu et du copié collé de ce qui s'est déjà fait par le passé.

Pour conclure, cette réédition plaira sans nul doute à tous ceux qui suivent le projet de Nocturnal et qui n'auraient pas pu se procurer ce premier album. Mais ici point d'originalité qui marquera cet opus et qui pour ma part le fera passer comme une sortie lambda d'un disque de black métal lambda pour lequel mon intérêt ne sera nullement marqué.