CHRONIQUES ALBUMS

Roberto BONAZZOLI est le chanteur et le compositeur du groupe italien de pop rock SHW. Après trois albums avec le groupe depuis 2004, il décide de sortir son premier album solo sous le nom de BONA HEAD. Il s’agit pour le coup d’un vrai album solo puisqu’il se lance seul dans l’aventure aussi bien au niveau de la composition que de l’enregistrement.

Le style de BONA HEAD est un mélange d’electro et de pop rock pouvant faire penser parfois à ce qu’a pu faire en solo Steven WILSON de PORCUPINE TREE. On sent une profonde intimité sur cet album. Roberto BONNAZZOLI a décidé de mettre en musique les changements qui ont eu lieu dans sa vie. Il en résulte forcément quelque chose de profond puisque l’artiste se livre corps et âme dans ses compositions. On sent une approche musicale en parfait accord avec ce choix originel. Et pour couronner le tout, la production est absolument impeccable. Il y a de quoi se réjouir avec cet album car le travail de fond et de forme sont en parfaite harmonie.

L’album se divise en trois parties de trois morceaux plus une ouverture. Bien que l’album ait été décomposé de cette façon, on trouve tout de même une grande homogénéité dans l’ensemble. Si cette fragmentation existe, ce n’est pas dans les choix musicaux qu’on la trouve mais très certainement au niveau des textes et des thèmes abordés dans ceux-ci.
Musicalement, il s’agit d’un album paisible qui s’écoute tranquillement. C’est une chose assez simple que d’aborder ce type de musique si on n’a aucun a priori sur les choses calmes et bien faites. Nous ne sommes pas dans de l’expérimentation sonore mais bien face à une musique populaire, un peu plus intime voilà tout.
Les bons morceaux sont nombreux, à vrai dire, il n’y a rien à jeter dans cet album. Pour ma part, j’aurais tendance à mettre en avant le titre « Momentary Visions ». Ce morceau est particulièrement profond à mon goût. Les arrangements peuvent faire penser au premier album de PORCUPINE TREE. On retrouve ce style d’ambiance un peu années 80 mais en gardant une sonorité tout à fait actuelle. On retrouve quelque chose de « Radioactive Toys » mais en perdant les aspects les plus électriques. Mais les bons titres ne manquent pas, « Fog » choisi pour la réalisation du vidéo clip. L’ambiance y est très posée comme sur le reste de l’album. Pour se mettre dans l’ambiance, il n’y a pas de doute, ce titre est parfait en ouverture. « Before The Mirrors » est légèrement plus prononcé mais pas non plus de quoi remuer la tête. Tout est fait dans cet album pour vous emporter au loin avec toujours des passages profonds émotionnellement parlant. « Talking to Myself » fonctionne lui aussi selon les mêmes règles malgré un tempo un peu plus relevé.

De très bonnes choses sont à découvrir tout au long de ce disque. C’est une sorte de voyage intérieur dépeint en musique par son auteur. Vous serez très certainement marqué par ce projet si vous aimez les choses calmes, posées et profondes.