HEAVY LORD Balls to All [ 2011 ] |
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CD Durée : 45.42 Style : Doom/sludge |
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Chronique : 14 juin 2011 , réalisée par Margoth | ||||
Le plus gros problème que peut rencontrer un chroniqueur reste sans aucun doute le fait de ne pas savoir quoi penser de l'album auquel il doit proser et ce, malgré que les écoutes s'enchaînent inlassablement. C'est d'autant plus frustrant lorsqu'on se rend compte que les collègues qui s'étaient penchés sur le cas dudit groupe par le passé avaient eu un avis bien plus tranché à son égard. On se dit qu'on doit avoir un gros problème, que prendre la décision de faire des chroniques n'était peut-être pas aussi bonne qu'elle semblait l'être. Puis, on finit par se rendre à l'évidence : l'objectivité que se doit d'avoir une chronique dans le sens le plus noble n'existe pas. Voilà précisément le petit cas de conscience qu'a traversé votre serviteur à l'écoute de ce présent album d'Heavy Lord. C'est que mine de rien, les Bataves du groupe sus-nommé en est déjà à son quatrième album, discographie remplie avec une constance digne d'un métronome (tous les deux ans depuis le second opus). Après «From Cosmos To Chaos» (2006), «Chained To The World» (2007), «The Holy Grail» (2009), nous voici devant «Balls To All», disque dont la direction musicale n'a pas spécialement changé. Des grosses bases doom old-school à la Black Sabbath ré-haussées d'un soupçon de sludge pour le psychédélisme assez présent sur la musique d'Heavy Lord. Voilà un petit peu le topo de ce qui vous attend. Même si l'idée de départ est très bonne, à savoir allier le roots avec une petite touche plus actuelle (bien que puisant son inspiration dans les 70's, le sludge reste un mouvement relativement récent), tout ce petit tableau n'est pas rose. Car attendez-vous également à un son d'époque qui, avouons-le, a plutôt mal vieilli en l'état. Autant, on peut faire aisément l'impasse de ce détail pour les albums pionniers, autant pour un groupe aussi récent, la sauce prend beaucoup moins. Des instruments qui bavent avec une voix bien trop en avant. Vocaux ayant pris le parti-pris judicieux d'être variés passant de la voix claire à un registre bien plus rageur. Un bon point pour la variété, encore faut-il que la voix claire soit un brin retravaillée car pas assez maîtrisée. Ou alors que le technicien son fasse en sorte de ne pas relever les fréquences qu'atteint le chanteur car il faut avouer que cela vient vraiment nous agresser les oreilles par moments. Et puis (surtout), tout le long de ce «Balls To All», l'impression de déjà-entendu reste particulièrement tenace (un riff de «Fear The Beard» fait beaucoup penser à celui de «Master Of Puppets» de qui-on-sait qui aurait rongé son frein). Mais pourquoi rester aussi sceptique alors que ce tableau montre quelque chose qui peut être très vite expédié ? Tout simplement car on se prend à plonger la tête la première dans l'univers absolument halluciné d'Heavy Lord, ce qui est un point non négligeable qui fait pencher la balance. Malheureusement, on finit par remonter à la surface, les défauts précédemment énoncés prenant le dessus. Puis, on replonge pour remonter de nouveau, infernal va-et-vient frustrant tant on aimerait une bonne fois pour toute se voir enterrer dans la moiteur de l'Enfer ou rester sur le plancher des vaches en se disant avoir affaire à un mauvais disque. Car non, on ne peut décemment pas dire que le quatrième album des Hollandais soit mauvais. Il est juste moyen. Mais à côté de ça, on reste assez dubitatif sur ce constat car l'on pressent qu'Heavy Lord a du potentiel, qu'il pourrait être amené à faire de grandes choses dans son style. Mais l'heure de la maturité n'est pas encore arrivée. Après, peut-être ne s'agit-il là que d'un sentiment personnel et que la plupart d'entre vous arriveront à se faire une opinion bien plus marquée. A conseiller toutefois aux amateurs du styles qui en auraient marre de se coltiner en boucle la discographie de Goatsnake. Les gens voulant découvrir un peu la veine sludge trouveront ici également une bonne alternative pour s'y plonger en douceur sans trop perdre leurs repères. Mais d'un autre côté, votre serviteur vous conseille quand même, dans ce dernier cas de figure, de directement vous plonger dans le grand bain avec les ténors du genre que sont Black Tusk et Kylesa dont la créativité ne cesse de se concrétiser album après album. |
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