CHRONIQUES ALBUMS

Même s'il ne fait pas partie des thrashers les plus connus du monde, Toxic Holocaust a toutefois une assez forte renommée dans le monde du thrash metal old school.
Formé en 1999 sous l'impulsion de Joel Grind, terrible gros amateur de thrash metal, mais surtout, multi instrumentiste, Toxic Holocaust sort de nombreux Ep, split et démos, ainsi que deux albums studio, "Hell on Earth" et "An Overdose of Death", pour enfin s'attacher à ce nouvel opus, "Conjure and Command", signé chez Relapse Records, fief de Cephalic Carnage, Dying Fetus ou encore Dekapitator.

De nouveau, Toxic Holocaust, à l'image de ses précédents opus, fait dans le rugueux, le rentre dedans, sans pour autant chercher à travailler les morceaux, comme le fait si aisément Dekapitator. Son Speed Thrash reste néanmoins hargneux et efficace, tout en détenant certains relents old school mais aussi punk certains. Des rythmiques entraînantes, des riffs endiablés, et un chant écorché... Joel Grind ne change absolument pas la recette.

Mais force est de constater que cette force semble s'étouffer au fur et à mesure des compos. Il faut l'avouer, même si Toxic Holocaust en est à son troisième album, on finit par se lasser, car tout finit par se ressembler, autant aux précédentes sorties qu'aux chansons même de ce « Conjure and Command ». Bref, trop de old school tue le old school et on se retrouve finalement avec un opus plat, presque ennuyeux, même si des riffs restent imparables, breaks intéressants et solos furieux et maîtrisés.

Dans tous les cas, tout est simple, sans fioriture, mais peu original malgré une volonté certaine de bien faire. Toxic Holocaust mise sur l'aspect bourrin et rentre dedans sans véritablement apporter quelque chose à sa musique, ni une quelconque de technique ou de complexité, ce qui est dommage. On reste donc sur notre fin, malgré une bonne production; signer chez Relapse Records ne suffit pas.