TRAMP Indigo [ 2011 ] |
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CD Durée : 39.30 Style : Garage rock |
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Chronique : 13 juin 2011 , réalisée par Margoth | ||||
Attention à vous mesdames, mesdemoiselles, messieurs, n'allez surtout pas vous tromper sur la marchandise ! Non, Tramp n'est pas un cover band de Supertramp qui aurait manqué d'imagination pour trouver un patronyme. Et non, ne vous fiez pas plus à cette pochette qui donne la vilaine impression d'avoir affaire à un groupe de rock formaté so british à la Oasis (avouez que le parallèle est frappant). Ce serait bien mal juger ces petits Suédois qui transpirent à grosse goutte pour nous livrer cette fournée de garage rock d'un autre temps. D'un autre temps car cette galette n'aurait pas fait tache parmi les albums sortis il y a trente ans. Mais déjà, commençons par le commencement. Tramp est un groupe en provenance de Suède qui nous livre aujourd'hui leur tout premier album. Mais ce n'est pas pour autant que les messieurs sont des débutants puisque chacun des musiciens ont déjà roulé leur bosse au sein d'autres groupes plus ou moins connus dans nos contrées. Plus moins que plus puisque le seul pouvant à la limite nous parler n'est autre que Robert Eriksson, le batteur de la formation, qui a officié jadis au sein des Hellacopters. Même si l'écoute d'«Indigo» (en particulier la première) révèle un garage rock tout ce qu'il y a de plus immédiat, pêchu et basique, un problème vient vite se poser pour un chroniqueur en herbe. Même si cela semble plutôt simple à l'oreille, caractériser la musique de Tramp n'est pas chose si aisée qu'elle n'y paraît. Mais comme on est bien obligé de le faire pour vous donner une idée, parler d'un improbable mélange entre les Who, les Beatles (influence particulièrement frappante sur «We Are All Alone») ainsi que le punk 70's (pour l'énergie globale) ne serait pas si éloigné de ce à quoi on a affaire. A un moment, on pourra même penser à un ancêtre de Volbeat («Communication Is The Key»). Comme dit précédemment, le disque est particulièrement immédiat, pas besoin d'une tonne d'écoutes pour plonger directement dans l'univers de Tramp. Dès le premier titre, on se prend à taper du pied pour réprimer une légère envie de danser. "Et la demoiselle là-bas, il n'y aurait pas moyen de l'inviter à danser ? Allez pour un bon petit rock'n roll quoi ! Quoique non, en fait je reste sur ma bière, on verra à la prochaine chanson." Eh oui, «Indigo» se révèle être un disque qui promet de très bien s'intégrer en fond sonore d'une petite soirée tranquille entre amis. Et en plus de ça, il n'y a même pas à se prendre la tête pour le respect des goûts de chacun (ce qui peut se révéler souvent être un vrai casse-tête), il y a de fortes probabilités que la musique s'intégrera très bien à l'ambiance sans que personne n'ait quelque chose à redire. Et tout ça simplement grâce à des compositions dynamiques, simples mais surtout authentiques. L'énergie est réelle, comme si l'album avait été enregistré live en studio. Si ce n'est pas le cas, le résultat est particulièrement bluffant. Ne serait-ce que pour certains passages où on a l'impression qu'un instrument est un petit poil à côté, signe que l'édition Protools si en vogue dans l'univers studio rendant un résultat si parfait et clinique rythmiquement a été reléguée aux abonnés absents. N'allez pas voir ces petits pains comme des défauts, c'est certainement ce qui apporte un bonus charme non négligeable à l'ensemble. Mais l'ingénieur du son ne s'est pas ennuyé pour autant puisqu'il a affublé cette galette d'un mixage très roots avec une petite touche actuelle du plus bel effet. Tout le long de ce disque, on se laisse entraîner par la voix de Markus Karlsson, plutôt originale pour le style mais très agréable car s'accordant à merveille à la musique. Mais juger ce disque uniquement sur des écoutes distraites serait synonyme de passer à côté de quelque chose. Les arrangements sont en effet bien plus subtils qu'il n'y paraît. Si on écoute plus attentivement la bête, on remarquera vite des petites touches de clavier, des cuivres et même des passages de violoncelle, disposés en arrière-plan certes, mais donnant tout de suite une plus grande profondeur. On regrettera quand même de ce «Indigo» un seul et unique défaut. Important ou pas, c'est à vous de juger mais la galette reste tout de même très homogène. Quelques passages plus calmes n'auraient pas été de trop, d'autant plus que les rares existants sont loin de s'apparenter à de la soupe réchauffée au micro-onde (cette magnifique montée en puissance sur le titre de clôture, «End Of The Line» !). Au-delà de ça, on a affaire avec Tramp à un groupe déjà très au point. Leur premier essai n'ira rien innover mais se montre très rafraîchissant. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que le combo vienne défendre leur bébé dans la cave sombre d'un petit bar mal famé et enfumé où l'odeur de bière se mêle à la sueur (la loi Evin risque de rendre la chose plus compliquée mais l'image est là). Une excellente surprise, vraiment ! |
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