STRIKE MASTER Re thrashing the old skull [ 2011 ] |
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CD Durée : 54.38 Style : Thrash metal old school |
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Infos :Compilation | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
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PRODUCTION |
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Chronique : 11 juin 2011 , réalisée par Riding-Hood | ||||
STRIKE MASTER est un nom qu’il faudra redouter dans le milieu thrash metal. Cette formation mexicaine fondée en 2005 à l’origine par Colonel KMU, Sergeant Diego et Commander Chavez n’a eu de cesse d’évoluer durant ces quelques années. C’est avec une compilation de quelques uns de ses efforts que l’auditeur sera convié d’assister à son évolution, faisant aujourd’hui de STRIKE MASTER le groupe de thrash metal old school mexicain qui compte et comptera certainement parmi les plus éminents. Le label mexicain Blower Records rassemble sur ce «Re Thrashing the Old Skull» des titres issus de l’EP de 2008 «Inflexible Steel», de la première démo du groupe, celle de 2005, «Murder in the Kitchen», du suivant, celui de 2006, «Rushed Death», et un petit nouveau, un titre enregistré en 2010, intitulé «Mother Hyenna». Il sera fortement recommandé à l’auditeur de suivre les premières pistes de l’album, ceux de l’EP de 2008. «Inflexible Steel» et «Prophetic Chemical Death» seront repris dans l’album «Vicious Nightmare» en 2009. On a ici une véritable puissance de feu, mais les titres paraissent bien plus lisses si on les compare avec ceux issus de la version album. C’est en vérité les deux autres titres de l’EP non repris qui attireront le plus l’attention: «Messiah of the Damned» avec son chant et ses riffs hargneux, un couplet que l’on pourrait confondre avec de l’ancien DESTRUCTION. Il s’agit ici d’un titre bien aéré, contenant des pauses lors du passage au refrain, mais également un superbe soli mélodieux sur le dernier tiers piste; «O.M.D» est le titre le plus jouissif de la galette. Après une petite entame flottante, le groupe s’impose dans une pointe de vitesse ahurissante, une surenchère que l’on retrouve surtout dans le chant de Colonel KMU. Là encore le refrain est là pour nous permettre de souffler (et il y a grand besoin). Pour les autres titres, l’avis sera nettement plus mitigé, à commencer par les titres des démos de 2005 et 2006. À l’écoute, on se dit alors que le groupe a nettement progressé et s’est amélioré d‘année en année. «Ritual Killings» et «Thrashing the Blind School» de 2005 sont tout ce qu’il y a de plus indigeste. Le chanteur n’avait absolument pas la maîtrise de sa voix, la batterie et la basse trop mises en avant au dépend de la guitare. Sur ces titres bien agressifs, la version de 2006 s’arrange avec un son tranché, plus fluide et un chant qui arrive à débiter plus correctement ses paroles. Le problème lié à la batterie réside cependant, masquant la prestation des autres. L‘intimidant «Merciless Machine» aurait pu proposer quelque chose de vraiment bien, s’il n’y avait pas eu ce problème récurrent de batterie. Cela persistera davantage sur «A Drop of Hell», mais le titre souffre notablement de la mauvaise qualité de production. Il n’y a pas non plus grand chose de proposé dans le morceau. Rien de fameux dans ces démos. Mais on voit ainsi le progrès effectués entre les tous débuts difficiles de la formation, jusqu’à obtenir quelque chose de vraiment intéressant à partir de 2008. L’avenir du groupe et la suite après l’album «Vicious Nightmare» seront peut être élucidés par ce fameux nouveau titre de 2010, «Mother Hyenna», qui ne ressemble plus à ce qu’avait fait STRIKE MASTER une année auparavant. Le chant est devenu strident, plus aigüe. La batterie qui était alors l’élément faible de la formation est devenu plus propre. Mais on pourrait s’inquiéter lorsque l’on perçoit ce net retrait de la guitare, devenu simple suiveur attentif. À suivre donc. Compiler ainsi ce qui a été fait par STRIKE MASTER en dehors des deux albums studio est une bonne idée. On assiste ainsi à l’évolution d’un groupe en devenir. Si ce n’est que le nouveau titre de 2010 laisserait presque envisager de nouvelles difficultés. Une compilation qui s’adresse néanmoins davantage aux curieux bien rodés. «Re Thrashing the Old Skull» regroupe à la fois le bon et le très mauvais de STRIKE MASTER. |
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