CHRONIQUES ALBUMS

2011 est une année importante pour Necrovorous. En effet le combo originaire de Grèce sort enfin son premier album studio, après six ans d'existence, six ans durant lesquels le trio a sorti plusieurs démos et une compilation, tous auto-produites. 2011 est donc l'année de la signature chez Pulverized, symbolisant l'enregistrement de ce « Funeral for the Sane » aux Feedback Studios par Harry Zourelides.

Le nom du groupe nous présage que du bon pour le style, Necrovorous n'étant que la contraction de Necro et Devor, autrement dit, le dévoreur de cadavres. La pochette pourrait faire penser à ces deux termes, le personnage étant entouré de créatures étranges dans une sorte de crypte.

Mais malgré cette belle pochette et ce nom si caractéristique, il faut avouer que Necrovorous nous sort un album particulier. Pas dans le bon sens, pas dans le mauvais. Dans le sens intermédiaire dirais-je. Car il faut l'avouer, même si les grecs font dans le death metal assez old school made in 90's, ils intègrent des éléments black ainsi que des éléments doom. Le rythme est donc pas des plus rapides, il faut noter que les accélérations ne sont pas des plus fréquentes, on se situe plus dans un mid tempo voire tempo lent selon les passages, afin de faire ressortir ces ambiances black et doom.
Ces dernières sont exclusivement créées à la guitare mais on remarquera quelques nappes de claviers sur certaines pistes, notamment l'intro instrumentale totalement aux claviers, où même « The Vilest of All Dreams » avec cette forte ambiance black et ces riffs particulièrement tranchants.

Un morceau comme « Mind Lacerations » au contraire, peu évoquer le doom/death traditionnel, rythme assez lent, pesant et lourd, et growl caverneux. Mais ce dernier, en général, est assez bien posé, même si sur des passages il se veut un peu mou voire mal intégré. Dommage car utilisé à bon escient il serait plus profond qu'il ne l'est.

La production est assez bonne sans être des plus ultras mais elle met assez bien en valeur les ambiances dégagées tout le long de cet album. Mais le point négatif réside dans la linéarité des morceaux, qui ont tendance à être batis de la même manière, malgré des riffs intéressants, des solos maîtrisés, et des parties plus posées, plus black.

Necrovorous doit donc faire ses preuves et prendre de l'assurance afin de nous en faire voir de toutes les couleurs. Ce premier jet est tout de même encourageant malgré ses défauts mais peine à prendre en haleine l'auditeur, malgré de bonnes choses.