PAIL Faith in the Void [ 2011 ] |
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CD Durée : 60.00 Style : EBM |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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EMOTION |
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Chronique : 04 juin 2011 , réalisée par Matai | ||||
Pail n'est autre que le projet solo de Manix S. (non ceci n'est pas une chronique sur les préservatifs du même nom). Cet homme est surtout connu pour quelques apparences, mais surtout pour avoir fondé son studio d'enregistrement et son label, principale entreprise dédiée à différents styles musicaux que ce soit l'EBM, l'indus et l'expérimental... Manix et son projet Pail vivent depuis 1998, année cruciale pour l'homme plusieurs fois endorsé par certaines compagnies dans le monde entier. Il a lui-même partagé les scènes de Front Line Assembly ou encore Suicide Commando entre autres. Après plusieurs albums, 2011 semble donc une belle année pour Manix afin de nous montrer sa force, son talent de compositions, et ses goûts en matière de musique électronique. Inspiré par Hocico, Skinny Puppy ou VAC, l'homme met la main à la patte, produit son propre album auto-signé chez Caustic Records, et nous propose un savant mélange d'Electro Indus sous fond d'EBM. Ce « Faith in the Void » n'est autre qu'une œuvre dotée d'un esprit critique envers toutes les structures politiques, religieuses, économiques et sociales de notre société moderne. L'album s'annonce donc moderne, ancré dans un monde que nous connaissons bien mais qui nous échappe. Et dès les premières notes, Manix décide de nous montrer sa vision des choses : l'entrée en matière est particulière, à la manière d'un Dark Electro. Sombre, pessimiste et planant, la voix décharnée ne peut que nous prendre aux tripes et nous faire ressentir cette dure réalité, sous couvert de myriades de sonorités électroniques et d'un rythme dansant. Un morceau comme « Planet Prison » n'est autre que la concrétisation de ces idées noires. Centré sur la liberté de mouvement mais aussi d'expression, les sons ne sont que plus étranges et inquiétants, alors que la voix de Manix se pose délicatement sur cet ensemble aseptisé. Mais le charme de cet album se limite qu'à quelques morceaux, ou du moins aux intros. Ces dernières sont bien fouillées, terriblement originales et bien électroniques, particulièrement mystérieuses et assez sombres. Toutefois ce n'est qu'ensuite que le bas blesse, les pistes se ressemblant toutes ou presque. Trop homogène, ce « Faith in the Void », à la longue, peut s’apparenter à un vide. Manque de progression, de prise de risque, malgré les effets et les accélérations du plus bel effet. « Energy Bodies » aurait pu être mieux exploité si la mélodie n'était pas destinée à nous rendre fou. Enfin la douce « Silence », forte en claviers, doit certainement être un des meilleurs morceaux de l'opus, une guitare acoustique en guide d'intro, suivi de claviers prédominants, livrant des ambiances des plus sereines, même si les relents dark et pessimistes se font ressentir. L'oeuvre n'est tout de même pas déplaisante, les lignes de basse étant plutôt maîtrisées, les guitares discrètes mais intéressantes dès que nous les entendons, la voix agressive voire plaintive. Mais elle souffre de sa linéarité et de cette ressemblance parcourant la majeure partie des titres, malgré une légère variation de ci de là. Pour un voyage pessimiste et dansant, plongez vous évidemment dedans. Sinon vous ne risquez pas de rater grand chose, l'originalité n'étant finalement pas de la partie. Dommage. |
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